Corrections des informations sur le site web ANERSER

Rôle de l’Assemblée Générale

Instance suprême de l’ANERSER, elle comprend les personnes physiques et morales membres de l’Association.

Elle a pour attributions :
- la définition des grandes orientations de l’Association ;
- l’approbation du programme annuel, le rapport d’activités du Conseil d’Administration, les comptes de l’exercice clos et le budget de l’exercice suivant
- l’élection des membres du Conseil d’Administration ;
- l’élection de deux (02) commissaires aux comptes ;
- la fixation du montant du droit d’adhésion et les taux de cotisation annuelle ;
- l’adoption et la modification des statuts et du règlement intérieur

Rôle du conseil d’Administration
Le Conseil d’Administration est composé de personnes physiques pouvant apporter une contribution significative à l’orientation, au financement des activités de l’association. Il est l’organe de suivi et de contrôle de l’exécution par le Secrétariat Exécutif des décisions de l’Assemblée Générale.
Rôle du secrétariat Exécutif
Assure la mission au quotidien tant administrative qu’opérationnelle avec des animateurs qui vont rencontrer les enfants dans la rue pour susciter leur venue au centre « La Liaison », afin d’en assurer l’accueil, l’hébergement, la prise en charge médico-psychosociale, alimentaire et matérielle pour l’éveil et l’épanouissement, qui recherchent les familles des enfants, qui prennent contact avec elles et qui organisent les médiations et les réinsertions sociales, qui coordonnent les activités de formation des enfants dans les ateliers avec les différents partenaires.
Le Secrétariat Exécutif est accompagné par le comité de coopération internationale
NOM et prénoms complets de l’animateur de Saponé :
Animateur agricole à Saponé
Nestor Pousy SIA

BILAN MORAL

J A N V I E R - D E C E M B R E 2 0 1 1



MARS 2012






S O M M A I R E

Introduction

- Remerciements
- Accueil et hébergement des enfants au centre « La Liaison »
- Ecoute et réinsertion familiale et sociale
- Suivi des activités de formation des enfants en ateliers et à l’école
- Sensibilisation des parents sur les droits des enfants
- Renforcement des capacités des intervenants
- Participation aux activités communes et des réseaux et partenaires
- Accueil des stagiaires et coopération internationale
- Difficultés dans la mise en œuvre des activités
- Perspectives



INTRODUCTION

Le présent bilan moral et financier est l économie des activités de la période de 2011. Il inscrit les aspects d’activités sur le terrain et les accompagnements financiers.

En rappel, un plan d’action de trois (3) ans a été conduit par ANERSER de 2008 à 2010 grâce aux soutiens financiers et techniques de Kinderpostzegels (Pays-Bas). Il a été clos effectivement en décembre 2010. Egalement, lié aux principes de cette organisation, il était difficile de continuer le soutien de l’ANERSER après une période de sept (07) ans, car depuis 2004, cette ONG appuie l’ANERSER.

Un plan d’action quinquennal a été élaboré en 2010 pour compter de la période 2011- 2015, mais au regard de la crise internationale, l’ANERSER a éprouvé des difficultés pour bénéficier du soutien d’un partenaire partiellement ou intégralement. Ce qui a causé d’énormes difficultés de fonctionnement de l’organisation et même dans la réalisation des activités. Néanmoins, de petits soutiens provenant des associations de terrain et d’organismes humanitaires sur place de manière ponctuelle ont permis de réaliser certaines activités.
Ces activités ont été entre :
- Accueil et hébergement des enfants au centre « La Liaison » ;
- Ecoute et réinsertion familiale et sociale ;
- Suivi des activités de formation des enfants en ateliers et à l’école ;
- Sensibilisation des parents sur les droits des enfants ;
- Renforcement des capacités des intervenants ;
- Participation aux activités communes et des réseaux et partenaires ;
- Accueil des stagiaires et coopération internationale.



R E M E R C I E M E N T


Bien avant de faire la présentation des activités de l’année 2011, nous tenons d’abord à remercier toutes les personnes physiques et morales qui ont contribué de loin ou de près à soutenir la réalisation de ces activités. Nous nous gardons de citer des noms de peur de créer la frustration.

Nous profitons de ce présent rapport pour adresser nos souhaits de bonne année 2012 à tous et à toutes : Santé-Paix-Amour-Solidarité.


I. ACCUEIL -HEBERGEMENT DES ENFANTS AU CENTRE « LA LIAISON »
Il faut rappeler que l’une des activités du centre en cette année 2011 a été la recherche de la normalisation des activités du centre avec les textes du Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale à travers la Direction de l’Education Spécialisée. Ainsi, le centre d’accueil de l’ANERSER a acquis un nom, le centre d’accueil «La Liaison ». Ensuite, les documents d’autorisation d’ouverture ont été préparés et déposés au niveau de la Direction de l’Education Spécialisée et ANERSER a obtenu l’autorisation d’ouverture et est règle vis-à-vis des autorités compétentes du Ministère de tutelle.

En ce qui concerne les activités d’accueil et d’hébergement des enfants, nous pouvons dire que trois (3) catégories d’enfants ont été hébergées au centre « La liaison » durant l’année 2011. On peut citer :
- Les enfants vivant dans la rue ;
- Les enfants en conflit avec la loi et devant exécuter des travaux d’intérêt général ;
- Les mineurs en voyage interceptés à la frontière Burkina –Côté d’Ivoire (Niangoloko).

Le centre « La Liaison » a accueilli et hébergé au total 28 enfants dont 05 étaient des enfants en conflit avec la loi internés au centre pour exécution de leur peine en travail d’intérêt général (TIG).

a) Les enfants vivant dans la rue

Les enfants vivant dans la rue viennent touts seuls au centre pour une recherche de meilleures conditions de vie. Ils sont tous garçons et leur âge moyen est de 13 ans.

- L’accueil des enfants en conflit avec la loi pour des travaux d’intérêt général. Au regard des problématiques dégagés à travers les écoutes et les consultations psychologiques, il s’agit des enfants qui, certains ont eu attache avec l’école, mais d’autres malheureusement n’ont jamais été à l’école.

Ils ont décroché de la famille pour chercher de l’emploi ou apprendre un métier. Les recherches des familles et la prise de contact avec ces familles révèlent des cas de pauvreté et d’absence de contrôle éducatif des parents.

En majorité, ils proviennent des quartiers périphériques de la commune de Ouagadougou. Autrefois, on aurait pensé que les enfants vivant dans la rue proviennent des localités provinciales, loin de Ouagadougou, c’est-à-dire des ruraux ; mais avec la grande vague de lotissement des villages autour de Ouagadougou, immédiatement, les villages se sont retrouvés dans la ville avec sa réalité et perdant ainsi les champs destinés aux productions agricoles. Cette pratique rend davantage ces populations encore plus pauvres. Soit elles reculent vers d’autres terres non loties installer des maisons de fortunes après avoir vendu leurs parcelles obtenues des attributions soit elles restent sur place pour subir les conséquences de la commodité de la ville.

b) Les enfants en conflit avec la loi condamnés à des travaux d’intérêt général
Au nombre de six (06), ces mineurs ont exécuté leurs peines auprès des animateurs du centre « La Liaison » selon un programme et le nombre d’heures octroyés par le Juge des enfants en collaboration avec la Délégation de Terre des Hommes Lausanne au Burkina Faso, promotrice du projet « justice pour mineurs ».
Parmi les six (6) enfants, un seul dormait à son domicile et venait exécuter sa peine selon le programme établi.

Un est inscrit en atelier de construction métallique à Pissy pour une période 15 mois. Son apprentissage se poursuivra jusqu’au début du deuxième semestre de l’année 2012. En dehors de ce dernier qui continue son activité, tous les cinq (5) enfants ont terminé peine et ont regagné leurs familles respectives où la nécessité d’une insertion socioprofessionnelle s’impose afin d’éviter une rechute dans le comportement de ces enfants.

A l’analyse des actes que les enfants ont posés, même si l’adage dit que « Celui qui vole un œuf volera un bœuf », il faut reconnaître que ce sont des actes dont les auteurs ont besoin d’un accompagnement éducatif au détriment d’une incarcération dont les conséquences paraissent plus destructives que constructives de l’individu.

Les activités de peine ont été, le nettoyage et le lavage des bureaux ainsi que les toilettes, le nettoyage et le balayage des rues aux alentours du centre au profit des usagers de l’ANERSER et des populations du quartier.
c) Les mineurs interceptés au cours des voyages à la frontière à Niangoloko
En collaboration avec l’Association Ton à Niangoloko, (frontière Burkina Faso - Côté d’Ivoire), les mineurs en voyage sans titre de voyage ou documents d’autorisation sont interceptés et reconduits dans leur famille respective. Pour cela, les enfants devant passer par Ouagadougou pour rejoindre leurs parents à Ouagadougou ou dans les autres provinces, sont accueillis et hébergés au centre « La Liaison » pour recevoir du counseling et un accompagnement par les éducateurs à la destination finale.

Il s’agit la plus part du temps des enfants de moins de 17 ans. Il arrive que nous rencontrions des enfants de 11 ans. En partance pour la Côte d’Ivoire, certains sont informés des lieux des destinations (dans le champ du père, d’un oncle paternel ou maternel), par contre d’autres sont engagés dans la nature souvent avec un accompagnant qu’ils ne connaissent. La collaboration entre ANERSER et Ton date depuis 2006, durant cette collaboration, l’ANERSER peut retenir que l’année 2011 a été celle où le nombre des enfants interceptés à la frontière a été très élevé. Les techniciens associent ce grand mouvement des enfants vers la Côte d’Ivoire à l’accalmie en dans ce pays et au mauvais résultat de la production agricole au Burkina Faso. Les parents sont tentés de faire rentrer les enfants en Côte d’Ivoire pour non seulement réduire le nombre de personnes à charge, mais d’espérer un soutien financier en retour de l’enfant ou de son exploitant.

II. ECOUTE ET LA REINSERTION FAMILIALE ET SOCIALE
Au regard de la différenciation des types d’enfants accueillis, un traitement particulier est accordé à chaque catégorie.
Les enfants vivant dans la rue ont besoin de tout un programme de prise en charge psychosociale avec un accompagnement de la famille. Surtout un travail de stabilisation comportementale visant l’éclosion d’un projet de vie ceux – ci.
Ce travail qui est accompagné d’activité d’intérieur aide l’enfant à s’épanouir et à se fidéliser avec ses éducateurs. Ce qui favorise l’acquisition des informations sur son histoire, celle de sa famille et son identité.
Tout ce processus a permis de contacter des familles, tant à Ouagadougou qu’en provinces et favoriser le retour en famille de treize (13) enfants. Certains bénéficient d’inscription dans les ateliers de la place et des centres de formation professionnelle.
En ce qui concerne les enfants en conflit avec la loi, ils bénéficient de la prise en charge psychosociale comme les enfants vivant dans la rue, du fait qu’ils font un séjour important (02 à 03 mois et plus). Cependant, un travail discret est mené avec eux en vue de ne pas les faire découvrir par les autres et l’environnement de leur statut d’enfant ayant été incarcéré pour éviter la stigmatisation et leur isolement. Les tâches sont partagées au centre entre tous les pensionnaires avec des types et des horaires différenciés. En dehors des tâches punitives, les enfants en conflit avec la loi ne sont pas inscrits dans les ateliers pendant qu’ils purgent leur peine.
Le dernier groupe qui est celui des mineurs interceptés à la frontière, ils passent au maximum trois (3) jours au centre si leur nombre et les distances finales sont importants. Dans le cas contraire, ils sont accompagnés le lendemain en famille. Les éducateurs leur offrent du counseling sur leur projet de voyage en proposant des alternatives dans leur localité au regard des conséquences que cette aventure peut les faire subir.

Activité de poterie au centre « La Liaison »

Pour cette année 2011, au denier trimestre, l’ANERSER a accueilli vingt neuf (29) enfants dont une (01) fille. Les provinces concernées sont : Sanmatenga, N’Gourma, Kourintega, Passoré, Yatenga, Zandoma, Bulkielmde, Kadiogo, Kourwéogo et Bazèga.
Selon, les rapports de l’Association Ton lors de son bilan 2011 en décembre, ce phénomène touche beaucoup les filles dans les régions du Mouhoun et du Sourou pour des raisons socioculturelles. Généralement, dans ce groupe social, les filles après un certain âge de la puberté sont obligées d’aller à l’aventure pour préparer le trousseau du mariage. Cependant, les conséquences néfastes sont énormes et regrettables. Pendant le retour en famille de ces filles, l’association qui dispose de partenaires dans les provinces et développent des activités de sensibilisation et d’informations sur les maux que peuvent subir les enfants auprès des populations.

III. SUIVI DES ACTIVITES DE FORMATION DES ENFANTS EN ATELIERS ET A L’ECOLE
Pour l’année 2011, l’ANERSER du fait des insuffisances financières n’a pas inscrit de jeunes en ateliers d’apprentissage professionnel, mais elle a surtout réalisé le suivi des jeunes déjà inscrits dans les ateliers et les enfants scolarisés.

Au total, sept (07) enfants vivant dans la rue ont été suivis dans les ateliers et dans des centres de formation professionnelle pour la mécanique, la coupe-couture, l’électricité bâtiment et en maraîchage en milieu rural.

A côté de ceux - ci, quinze (15) filles et garçons dans des familles à risques inscrits dans les ateliers en fin 2009 continuent leurs activités dans des centres ou dans des ateliers auprès des artisans. Ils ont bénéficié de l’encadrement des éducateurs durant cette année 2012.
En plus, vingt (25) filles et garçons ont bénéficié de soutiens scolaires dans différentes écoles de la commune de Ouagadougou. Ce soutien est venu du Réseau d’Action pour la Prévention et la Protection des enfants en Difficulté (RAPPED). Au regard des cahiers de composition et les bulletins scolaires, malgré les difficultés qu’ils vivent, grâce aux suivis, le taux de succès peut être estimé à 88 %.

Depuis l’année 2009, un groupe d’enfants en difficulté dont certains avaient même fait la rue et récupérés par l’ANERSER avaient été inscrits dans un centre de spectacle pour l’apprentissage de la danse et du théâtre au Centre de Développement Chorégraphique (CDC). Ce groupe a d’ailleurs renforcé la troupe de théâtre de l’ANERSER. Grâce a un projet d’une compagnie belge, 06 jeunes sont partis en Belgique et en Hollande pour produire du spectacle.

IV. SENSIBILISATION DES PARENTS SUR LES DROITS DES ENFANTS
De nos jours, avec l’évolution de plus en plus du phénomène des enfants en situation de rupture familiale, l’information des parents sur la connaissance des enfants et leurs différentes problématiques devient un élément capital pour l’ANERSER. Ainsi, un certain nombre d’activités ont été réalisées en faveur de la sensibilisation et la formation des familles sur les droits des enfants.

Une première session a réuni vingt deux (22) parents dont quinze (15) femmes et cinq (05) hommes sur le droit à la scolarisation des enfants, surtout de la jeune fille. Cette formation a été donnée par un spécialiste en droits humains et averti des questions des enfants au Burkina Faso. Les participants ont été désignés dans cinq (05) associations communautaires de base dans le quartier de Pissy.
Le but de la formation était de permettre aux parents de s’auto-évaluer sur leur capacité de défendre dans leur quartier le droit à l’éducation des enfants qui côtoient dans leurs voisinages. Ils devraient comprendre en quoi l’éducation de la jeune fille était nécessaire pour toute la société !

Dans une seconde session, les mêmes participants ont été conviés à une autre rencontre pour échanger sur les possibilités de communiquer et de convaincre certains parents afin de favoriser la scolarisation de la jeune fille au sein de la communauté.
L’objectif visé dans ces deux formations est de permettre à ces parents d’être des communicateurs dans leur entourage pour la scolarisation de la jeune fille dans leur communauté.
Ces sessions de formations ont été renforcées avec l’alphabétisation en langue locale mooré de quinze (15) femmes ne sachant lire ni écrire dans une langue. Il s’agissait de donner à ses femmes communicatrices des éléments argumentatifs pouvant leur permettre de défendre les raisons de la scolarisation de la jeune fille.

A côté de ces formations, deux (2) pièces de théâtre ont été jouées en public respectivement sur la maltraitance des enfants orphelins en confiage et la vie des enfants vulnérables. Les pièces sont réalisées et mise en scène par la troupe théâtrale de l’ANERSER.

V. RENFORCEMENT DES CAPACITES DES INTERVENANTS
Sur le plan du renforcement des capacités des intervenants sur le terrain, avec le travail en réseau, l’ANERSER a pu faire participer les éducateurs à des formations de pratiques terrains.
Avec le Réseau d’Action pour la Prévention et la Protection des Enfants en Difficulté (RAPPED), deux éducateurs ont bénéficié de deux formations afin d’améliorer leurs intervention et points de vue sur le terrain : une première session sur le « Plaidoyer et vie en réseau » et « Genre et VIH/Sida sous l’angle de l’éducation».

Du côté de la Coalition des Intervenants auprès des Jeunes et Enfants vivant en Rue (CIJER), différents types de formation ont été donnés : « Les techniques d’enquêtes sociales » ; « La gestion du dossier individuel » ; « les violences sexuelles et la prise en charge médicale de la victime » ; « Le plaidoyer ; La résolution des conflits » ; « Le travail en équipe » ; « L’entretien individuel et de groupe ».

Avec les autres partenaires, dans le cadre de la lutte contre la traite des enfants, l’ANERSER a été invitée à participer à deux ateliers avec l’Association Ton à Niangoloko pour un renforcement des capacités d’intervention.

D’abord sur le VIH /Sida et la mobilisation des ressources dans la lutte contre le trafic des enfants. Ensuite, sur le bilan et perspectives de Ton et se partenaires de mise en œuvre des activités. Ces deux activités se sont déroulées respectivement en avril et en décembre de l’année 2011.
Pour le renforcement des capacités dans le domaine de la traite des enfants, en juin et en décembre, à Ouagadougou, le responsable du programme socio-éducatif a participé à deux ateliers respectivement sur « Le renforcement des capacités dans la prise en charge des victimes de traite » et « le bilan des actions de lutte contre la traite des enfants ».

VI. PARTICIPATION AUX ACTIVITES COMMUNES ET DES RESEAUX ET PARTENAIRES
La problématique des enfants vivant dans la rue étant un fléau social complexe, les interventions dans ce domaine requiert l’implication des uns et des autres pour la recherche de la solution. Cela explique la participation de l’ANERSER à différents réseaux pour compléments de son intervention. C’est ainsi qu’avec la CIJER, l’ANERSER a participé à l’organisation et à la célébration de la journée du 16 juin « Journée de l’enfant africain » dont le thème était « Tous ensembles pour des actions urgentes en faveur des enfants de rues ». La cérémonie commémorative a lieu à Komki Ipala où l’ANERSER était présente avec ses pensionnaires, son équipe éducative et son administration.

Du 03 au 04 mars, étant membre du projet Mobilisation Education Jeunesse (projet de partenariat entre le Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, la CIJER et le Collège de Maisonneuve du Québec) l’ANERSER a participé à la préparation et à l’organisation d’un colloque dudit projet sur sa clôture et les perspectives.

En plus, du 07 au 08 juin, participation au forum sur la reforme des écoles coraniques organisé par la Fondation pour le Développement Communautaire (FDC) en partenariat avec la Communauté Musulmane du Burkina Faso. Le thème était : « pour une éducation pour tous, engageons –nous pour une reforme des écoles coraniques au Burkina Faso». Ce forum a connu la participation du haut Conseil Islamique du Mali et d’une association de promotion des droits de l’enfant du Niger. Un engagement a été pris les associations musulmanes participantes afin de résoudre la question de l’éducation des enfants Talibé.

Egalement, dans le cadre du plaidoyer entamé par la CIJER en janvier 2011 avec les députés, un forum a été préparé et réalisé avec ces élus le 28 et 29 juillet 2012. Ce forum qui a duré deux jours, a sollicité l’engagement des institutions présentes à la lutte contre le phénomène des enfants en situation de rue au Burkina Faso.
Comme chaque année, dans le mois d’août, à la Direction de l’Education Spécialisée, l’ANERSER a participé avec les autres membres de la CIJER à la sélection et à l’affectation des enfants en besoin d’assistance éducative dans les différentes organisations de prise en charge. Cette activité a permis de statuer sur les dossiers de cent un (101) enfants en difficulté au Burkina Faso.

Le 25 novembre 2012, toujours dans l’élan du plaidoyer, l’ANERSER a participé avec la CIJER à la préparation et à réalisation d’une conférence à Ouagadougou sur le thème « Rôle de la société civile dans la prévention du phénomène des enfants en situation de rue ». Cette conférence a pour but d’informer tout acteur du développement quel que soit le domaine d’intégrer dans leurs différentes activités la question de l’enfant. Le développement d’une nation commence par une bonne éducation des enfants.

Avec le RAPPED, plusieurs ateliers ont connu la participation de l’ANERSER en tant que Président du Conseil d’Administration de ce réseau, généralement avec le partenaire Diakonia. Ces rencontres ateliers ont porté sur les plans stratégiques, les restitutions des études et les bilans des activités du programme.

En décembre, l’ANERSER a participé à l’assemblée générale constitutive du Réseau des Organisations de la Société Civile pour la promotion des Droits des Enfants Talibés au Burkina Faso (ROSCIDET/BF). Ce réseau est une émanation du Comité Technique de Pilotage du projet Talibé dont les premières activités ont commencé en 2006. Ce nouveau réseau a pour mission d’intégrer les différents intervenants dans le domaine de la protection et de l’éducation des enfants afin de faire face à ce phénomène qui exclut les enfants talibés du système éducatif commun. Au terme des travaux, la responsabilité de la Trésorerie a été confiée à l’ANERSER dans le Bureau Exécutif.

Avec le Groupe de Travail pour la Protection des Enfants (GTPE) dont ANERSER est membre, plusieurs rencontres ont eu lieu durant l’année 2011. Piloté par Aide à l’Enfance Canada (AEC), ce groupe à travers ses rencontres périodiques a pu échanger sur les pires formes de travail des enfants ; et cela a abouti à un plaidoyer pour le retrait des enfants dans les travaux de mines et carrières, dans les champs de coton et dans les plaines rizicoles.

Parallèlement à ce groupe de travail, Terre des Hommes Lausanne est chef de file du Réseau de Protection de l’Enfance de Ouagadougou. Ce réseau aussi dans ses rencontres périodiques, a eu à se concerter sur le système de protection de l’enfance existant pour une amélioration des pratiques.

Les autres activités partenariales sont réunions, entre structures ou avec les services techniques du Ministère de tutelle, les réseaux et coalitions.

VII. ACCUEIL DES STAGIAIRES ET COOPERATION INTERNATIONALE
Contrairement aux autres années, en 2011, l’ANERSER a reçu seulement une stagiaire Canadienne en insertion sociale pour une période de trois (3) mois. Malheureusement, ce stage a été interrompu à cause des mutineries qui ont lieu dans le premier trimestre de l’année 2011 au Burkina Faso. Du fait de l’insécurité, la stagiaire a été obligée d’écourter sa formation.
L’Institut National de Formation en Travail Social (INFTS) avait affecté un stagiaire de l’école de Gaoua au centre « La Liaison », mais l’intéressé n’a pas rejoint prétextant un éloignement du centre avec son logement.

En octobre 2011, l’ANERSER a reçu le couple Jérôme et Isabelle, deux amis suisses depuis 1998 engagés pour la cause de l’institution. Ils ont passé une bonne période avec l’équipe opérationnelle avec laquelle des idées de développement ont été discutées. Suite à ces échanges des projets ont été proposés par le couple. Parmi lesquels, on a le présent site officiel de l’ANERSER qui fait une fierté de l’organisation. D’autres projets sont en lumière et nous souhaitons qu’ils brillent.

Dans le même ordre d’idée, en novembre 2011, le responsable du secrétariat exécutif de l’ANERSER a rencontré à Ouagadougou, Monsieur Olivier Odilly (psychologue) venu dans le cadre d’un appui psychosocial à l’équipe éducative du Samusocial Burkina. Avec lui, des discussions ont tourné autour d’un accompagnement à l’ANERSER dans le cadre de la mobilisation des ressources.

PROJETS A METTRE EN ŒUVRE D’ICI 2016
A. Projets au profit des enfants de manière directe

1. Prise en charge médico-psychosociale alimentaire et matériel des enfants de rues

2. Renforcements des capacités éducation des parents et des familles sur les problématiques

3. Mies en place d’une ferme pédagogique à Saponé
4. Projet économique d’appui aux mères et aux filles –mères nécessiteuses
5. Délocalisation du centre d’accueil des enfants de son lieu actuel

B. Projets de renforcement des capacités de l’ANERSER

1) Renforcement institutionnel
2) Mise en place d’un centre médical et équipement
3) Mise en place d’un complexe scolaire et équipement
4) Développement d’activités génératrices de revenus directs :
- Cellule de communication
- Restaurant de solidarité
- Installation d’un atelier de confection de grillage
- Renforcement des produits de location (chaises, tentes, véhicule)

5) Projet touristique
6) Construction de maison d’hôte
7) Organisation des 20 ans anniversaires de l’ANERSER


VIII. DIFFICULTES DANS L’EXECUTION DES ACTIVITES
- La fin du partenariat de l’ANERSER avec Kinderpostzegels ;
- L’absence de partenaires techniques et financiers pour le plan d’action partant de 2011 ;
- La prise en charge alimentaire des pensionnaires au centre ;
- La difficulté de trouver un accompagnant pour la restauration des enfants ;
- Le manque de motivation du personnel lié aux absences des ressources financières ;
- La gestion difficile des besoins des enfants et des parents des familles vulnérables ;
- Difficultés de bonne participation aux activités des réseaux.
- L’angoisse du lendemain.

IX. PERSPECTIVES
Du fait de la crise internationale qui rend difficile l’acquisition de partenariat technique et financier, l’ANERSER a revu son plan d’action quinquennal en inscrivant des activités de développement de l’organisation à côté des activités de protection des enfants. Cette stratégie vise à donner des forces de génération de recettes et des capacités d’intervention dans le domaine. On peut citer un projet de construction d’un complexe scolaire pour faire face à la scolarisation des enfants vulnérables ; la construction d’un centre médical pour la prise en charge sanitaire des enfants et des parents démunis ; l’installation d’une ferme pédagogique pour la formation des enfants en agriculture et en gestion de l’environnement ; la création et le renforcement des activités génératrices de revenus directs pour l’autofinancement des activités de l’ANERSER.

Egalement, ce plan d’action vise à améliorer l’intervention de l’ANERSER ; non seulement la question de l’enfant doit être traitée depuis la cellule familiale, mais les familles doivent voir leurs capacités renforcées en matière d’éducation des enfants. Cela va sans nul doute réduire le flux important des enfants vers la rue.

Les différentes études dans le domaine des enfants en difficulté ont montré une évolution très importante du phénomène des enfants en situation de rue.
Une étude faite en août 2009 a montré la présence de neuf cent quatre vingt (980) enfants qui dorment dans les rues de Ouagadougou et celle du Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale en 2010 a rencontré plus de cinq mille (5 000) enfants de profils variés qui occupent les rues de la Commune de Ouagadougou.


L’intérieur du centre « La Liaison »

CONCLUSION
Au regard des difficultés auxquelles l’ANERSER a fait face durant l’année 2011, on peut tirer les leçons suivantes :

D’abord l’ANERSER malgré les difficultés financières suite au manque de partenaire financier s’est rassurée de sa solidité sur le terrain. L’équipe administrative et éducative a fait un grand effort pour se maintenir dans le sillage des partenaires terrain et exécuter les activités. En plus, elles ont tenu à la prise en charge des enfants durant la période au centre, se battant pour leur trouver un mieux - être.

Ensuite, l’ANERSER en tant qu’une ancienne structure de protection des enfants a compris que toute structure doit viser non seulement travailler à l’amélioration des conditions de vie de son public cible, mais aussi doit viser le développement institutionnel pour la pérennisation de l’action et l’autofinancement de l’organisation.

C’est dans cette optique que le présent plan d’action quinquennal a été élaboré. Des stratégies sont en train d’être mise en œuvre pour favoriser grâce à un partenariat le développement moyens de renforcements de l’ANERSER.

Au terme de ce rapport, on peut retenir que malgré les difficultés auxquelles l’ANERSER a fait face en 2011, des efforts ont été déployés pour permettre à un nombre important des enfants et des familles d’avoir un soulagement et un espoir grâce à l’abnégation de tout un chacun au sein des équipes de l’ANERSER.

R A P P O R T D’ A C T I V I T E S

J A N V I E R - D E C E M B R E 2 0 1 0


(Narratif et financier)











MARS 2011





Introduction

Les présents rapports narratif et financier font la synthèse des activités et des moyens mis à profit pour l’année 2010. Ils sont les derniers d’un plan d’action construit pour les trois ans (2008 – 2010). Ils résument les activités de l’année 2010 et fait ressortir certains éléments de progrès durant la période des trois ans avec les moyens d’intervention.
A travers ces rapports, nous ferons :
- un rappel des objectifs du plan d’action triennal (2008 – 2010),
- un rappel des recommandations de l’évaluation de 2007,
- un rappel des activités de l’année 2010,
- les réalisations des activités de l’année 2010,
- les grands progrès de l’action,
- les difficultés et suggestions,
- les remerciements aux partenaires
Quelques documents et images en annexes pourront appuyer les éléments narratifs du rapport.


Acronymes

- ABBEF : l’Association Burkinabé pour le Bien Être Familial
- AEC : Aide à l’Enfance Canada
- AEJTB : Association des Enfants et Jeunes Travailleurs du Burkina
- APRODEB : Action pour la Promotion des Droits des Enfants au Burkina
- ATUJB : Association Trait d’Union des Jeunes Burkinabé
- C I J E R : Coalition des Intervenants auprès des enfants et Jeunes vivant en Rues
- CDC : Centre de développement Chorégraphique, ,
- COBUFAD : Coalition au Burkina Faso pour les Droits de l’Enfant
- CTP/T : Comité de Pilotage du Projet Talibé
- DES : Direction de l’Education Spécialisée
- FDC : Fondation pour le Développement Communautaire
- INFTS : Institut National de Formation en Travail Social
- MASSN : Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale
- MEJ : Mobilisation Education Jeunesse
- OFUS : Organisation des Femmes Unique Soutien des Familles
- PPE : Projet Protection de l’Enfance
- RAPPED : Réseau d’Action pour la Promotion et la Protection des Enfants en Difficulté
- SCU : Ministère de la Sécurité
- REBUDH : Réseau Burkinabé des Droits de l’Homme
- REF : Retour En Famille
- THL : Terre des Hommes
- DES : Direction de l’Education Spécialisée
- DGPFSS : Direction Générale de la Promotion de la Famille et des Services Spécialisés
- MBDHP : Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des peuples
- CDE : Convention relative aux Droits des Enfants
- CADBE : Charte Africaine de Droits et du Bien être de l’Enfant
- ROJALNU – OMD /BF : Réseau Ouest Africain des Jeunes Leaders des Nations Unies pour l’Atteinte des Objectifs du Millénaire/ Burkina Faso

OBJECTIFS DU PLAN D’ACTION 2008 - 2010

Objectif I.
Réinsérer des enfants et jeunes et rupture familiale, sociale et économique à travers une stratégie adaptée et efficace au niveau de la ville de Ouagadougou

Objectif II.
Conduire des actions de sensibilisation auprès des familles et du public sur le phénomène de l’enfance vivant dans la rue à Ouagadougou et dans les villages environnants

Objectif III.
Renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles de l’ANERSER



Objectif IV.
Développer une synergie d’action en direction de partenaires ayant les objectifs similaires


RECOMMANDATIONS DE L’EVALUATION DE 2007



1. Améliorer la gestion de l’association et des projets


2 .Rechercher des stratégies efficaces d’intervention et à moindre coût


3. Améliorer la qualité technique des interventions

4. Mettre en place un système de planification / suivi / évaluation


5 .Rechercher l’implication et la participation des bénéficiaires

6. Renforcer le partenariat avec les structures techniques et les autres Associations

7. Renforcer les activités préventives et de plaidoyer



A C T I V I T E S A C O N D U I R E P O U R 2 0 1 0

1. Sorties dans la rue
2. Accueil et prise en charge des enfants et jeunes au centre ;
3. Ecoute, entretiens individuels et collectifs, entretiens psychologiques ;
4. Réalisation des activités d’éveil au profit des enfants (théâtre, jeux, dessin…) ;
5. Education civique, morale et sanitaire ;
6. Alphabétisation des enfants au centre ;
7. Renouements des liens familiaux de 50 enfants ;
8. Appui à la scolarisation de 20 enfants après leur retour en famille si possible ;
9. Formation professionnelle de 20 jeunes dans divers métiers avec la stratégie sensibilisation des artisans et la présentation des métiers ;
10. Formation des jeunes en formation en entreprenariat ;
11. Formation des jeunes en santé de la reproduction ;
12. Suivi des activités de la formation professionnelle et de la scolarisation ;
13. Réalisation des activités de sensibilisation et d’éducation des populations (projections vidéo ; articles de journaux, émissions radio ; théâtre forum) ;
14. Animations des causeries avec les parents à partir des images des enfants collectées en lieux pathogènes ;
15. Organisation des sensibilisations par les parents et les enfants ;
16. Formation des parents et des familles sur les droits des enfants, la rupture familiale et le rôle des parents dans la protection des enfants.
17. Mise en œuvre et coordination du plan d’action ;
18. Tenue de réunions de concertation à l’interne ;
19. Renforcement de l’institution en matériel logistique ;
20.. Assistance et appui technique ;
21. Participation aux rencontres avec les partenaires ;
22. Formalisation des rapports de partenariat avec les structures existantes ;
23. Conduite des activités concertées avec les structures partenaires



Objectif I

Réinsérer des enfants et jeunes et rupture familiale, sociale et économique à travers une stratégie adaptée et efficace au niveau de la ville de Ouagadougou

1. Sorties dans la rue
Tenant compte de notre niveau plan d’intervention dans le sillage des autres partenaires de terrain, l’accent est mis dans l’accueil des enfants référés par les autres organisations.

Nous recevons les enfants qui viennent volontairement au centre et ceux référés par les partenaires de terrain.
Néanmoins, des sorties sont effectuées mais ne dépendant pas d’un programme établi. Il s’agit de garder le contact avec les événements de la rue et avec les enfants.

Egalement, les sorties communes dans le cadre des activités de la CIJER sont à retenir. Elles dépendent d’un programme général.

Autrefois, des activités sportives étaient développées dans la rue, mais vu leur caractère de sédentarisation, nous les avons supprimées dans nos actions.

En définitive, 13 sorties dans le milieu de rue des enfants ont été réalisées au cours de l’année 2010. Cela démontre la volonté de mieux structurer l’action de notre structure au sein du concert des associations intervenant dans le milieu sans vouloir tout faire.

Le travail de complémentarité compense les efforts déployés dans la réalisation des activités de sorties de rue et renforce notre énergie dans les actions de prévention et de prise en charge des enfants en famille et en centre.

2. Accueil et prise en charge des enfants et jeunes au centre
En terme d’accueil des enfants au centre deux catégories d’enfants se sont présentés à nous en cette année 2010, 79 enfants et jeunes vivant dans la rue et non hébergés dans aucun centre de prise en charge sont passés au centre de l’ANERSER pour écoute-conseil auprès des éducateurs et prendre un bain et faire la lessive. Ils ont un âge qui ne leur permet pas d’être hébergés.

A côté de cette catégorie, 46 enfants ont bénéficié des services de prise en charge en centre. La majorité a été référée par les structures comme Keoogo pour la recherche de réinsertion, de sécurité et de protection, puis de l’ONG Terre des Hommes Lausanne dans le cadre de justice pour mineur : transformation des peines en travaux d’intérêt général. Ce type d’enfants représentait un nombre 07. Sur ces sept enfants condamnés, 06 ont correctement exécuté leur peine. Un seul a fugué pour se réfugier dans la rue.


3. Ecoute, entretiens individuels et collectifs, entretiens psychologiques
En dehors des enfants venant des rues pour des écoutes –conseils et l’hygiène, des séances d’entretiens psychologiques plus approfondis ont été administrées à 36 enfants à travers les tests de Goodman et de Rosenberg. Cela a contribué à des formulations de projet de vie. C’est une raison que les enfants vivent avec des pathologies dont la guérison recommande vraiment la présence d’un psychologue au sein de l’équipe d’encadrement. La plus part des enfants qui ont fait un séjour au centre et en âge d’apprendre un métier mène une activité d’insertion professionnelle (électricité bâtiment, coupe-couture, mécanique moto…)

4. Réalisation des activités d’éveil au profit des enfants (théâtre, jeux, dessin…)
Dans le but de favoriser le maintien et la stabilité des enfants au centre, une série d’activités d’éveil, d’observations, et de distraction se développent au sein de la structure. On peut noter la réalisation de :
- animations socioculturelles (théâtre, contes en soirée…)
- séances de jeu de société (dames, awalé, pétanques et divers);
- séances de dessin ;
- animations sportives organisées (football)

Ces activités créent le lien de familiarité entre les enfants et les éducateurs dans un but de développer la confiance.

L’objectif assigné à ces activités vise réellement la convivialité et la rupture de barrière entre les pensionnaires et leurs aidants, les adultes.

5. Education civique, morale et sanitaire
Deux (02) causeries éducatives sur le VIH/SIDA ont été dispensées aux enfants du centre et une pièce théâtrale a été créée sur le même thème pour être jouée en public.

Ainsi, nous avons joué cette pièce dans une école à 70 Kilomètres de Ouagadougou. Il s’agit d’une scène qui met en jeu un jeune élève travailleur et bien aimé de tous ses amis que malheureusement, la contamination des parents de la maladie va créer un bouleversement. Les camarades informés ont créé une distance et isolement avec l’enfant ; cela a eu un impact négatif sur le travail scolaire.

La zone a été choisie par une conseillère municipale qui connaît bien la structure dans ses activités de sensibilisation et aussi les cas de stigmatisation des élèves dans la zone liée au statut sérologique des parents.

6. Alphabétisation des enfants au centre
Cette activité a eu assez de difficulté pour se réaliser car la plus part des pensionnaires sont dans les ateliers et reviennent le soir très fatigués. Seulement, 20 séances d’alphabétisation leur ont été difficilement dispensées.

7. Renouements des liens familiaux de 50 enfants
Du fait que les enfants sont inscrits dans les ateliers, nous avons constaté de nombreuses visites des parents au centre. Au total, 116 visites de parents. Cela parce que nous avons mis l’accent sur la participation des parents aux activités de suivis des enfants même jusqu’au centre.
Des visites à domicile ont été réalisées par les éducateurs pour souvent un nouveau contact ou bien pour renforcer les informations afin d’une forte médiation d’insertion.

Les actions des parents et des éducateurs ont contribué à la réintégration familiale de 18 pensionnaires du centre dont deux filles qui étaient placées auprès d’autres structures d’accueil de filles. En collaboration avec ces structures, ces filles ont été accompagnées en famille. L’ANERSER n’accueille pas de filles, mais fait appel à d’autres structures spécialisées.


8. Appui à la scolarisation de 20 enfants après leur retour en famille si possible
Les enfants qui ont bénéficié de soutien scolaire pour l’année précédente, ont toujours reçu leur appui grâce au réseau RAPPED qui soutenu ANERSER dans ce volet. Pour année scolaire 2010- 2011, ils sont au nombre de vingt six (26) dont 13 filles et 13 garçons. Ils sont des enfants de famille démunies comprenant des enfants orphelins, affectés de VIH, de familles disloquées et/ou vivant dans la précarité. La scolarisation ou réscolarisation des enfants ayant fait la rue est délicate car, leur maintien dans une classe ordinaire a toujours été incertain et même difficile.

9. Formation professionnelle de 20 jeunes dans divers métiers avec la stratégie sensibilisation des artisans et la présentation des métiers
Concernant l’action d’insertion socio-économique et professionnelle, l’ANERSER au cours de l’année 2010 a poursuivi l’encadrement et le suivi des jeunes dans les différents ateliers où ils sont inscrits. Ils sont soit des enfants vivant dans la rue stabilisés au centre soit des enfants en difficulté dans les familles. Ils sont au nombre de 31 dans les divers métiers ou activités rurales.

10. Formation des jeunes en entreprenariat
Cette activité a été réalisée de concert avec les autres jeunes des structures sœurs impliquées dans le projet de formation professionnelle avec l’accompagnement technique et financier de l’ONG Swiss contact. Les enfants ont appris de manière théorique, la gestion d’une micro entreprise. C’est une initiation qui a permis aux apprenants de disposer des rudiments pour la gestion des activités lucratives, à savoir la notion de recettes, de pertes, de gain et de bénéfices. Egalement, ils ont connu la valeur des enregistrements des transactions, le marketing commercial des activités et l’accueil de la clientèle. Cette formation a concerné les 28 jeunes de l’ANERSER.

11. Formation des jeunes en santé de la reproduction
De concert avec les structures, Association des Enfants et Jeunes Travailleurs du Burkina, Association Trait d’Union des Jeunes Burkinabé et Organisation des Femmes Unique Soutien de la Famille, dans le cadre de la formation professionnelle des enfants et jeunes, 22 enfants et jeunes encadrés par l’ANERSER ont été formés en santé de la reproduction afin de mieux gérer leurs relations amicales et sexuelles en rapports avec leurs activités lucratives.

12. Suivi des activités de la formation professionnelle et de la scolarisation
Le travail de suivi des élèves et des apprentis sont assurés par trois éducateurs avec l’accompagnement des parents. En ce qui concerne les élèves, chaque fin de mois, les parents de chaque enfant est tenu d’apporter les informations sur le travail scolaire de l’enfant. Si les éducateurs constatent des irrégularités dans le travail scolaire de l’enfant, les parents sont interpelés par les éducateurs pour comprendre le problème.

Egalement, pour les apprentis, des rencontres sont organisés entre l’apprenant, les parents, le formateur et l’éducateur en charge pour prodiguer des conseils et des encouragements ou de lever le problème.

Cette stratégie a permis à l’ANERSER d’avoir un réseau d’artisans capables de comprendre et d’accueillir des enfants et jeunes en difficulté pour une formation.

Objectif II.

Conduire des actions de sensibilisation auprès des familles et du public sur le phénomène de l’enfance vivant dans la rue à Ouagadougou et dans les villages environnants

1. Réalisation des activités de sensibilisation et d’éducation des populations (projections vidéo ; articles de journaux, émissions radio ; théâtre forum)

Ces activités sont conçues pour toucher un maximum de personnes dans le cadre de la promotion des droits des enfants tant à la maison que dans les institutions scolaires.

Nous avons pu réaliser un enregistrement sur CD d’une pièce de théâtre sur le mauvais comportement des élèves sources des abandons scolaires. Cet enregistrement en live a été fait dans un établissement scolaire à Nékrou dans la province de Tuy. Cela a été possible grâce à la troupe de l’ANERSER « La Solidarité». Cette prestation a traité des abandons des cours pour recherche d’emplois sans qualification. Généralement, les emplois obtenus sont des activités domestiques où ils sont exploités. Les intéressés finissent par abandonner et rejoindre la rue dans les villes et grossissent le nombre de ceux qui y étaient.

Environ 250 parents et 200 élèves en majorité femmes et filles ont assisté et participé à cette prestation de théâtre forum et ont dénoncé les actes qui détruisent l’avenir des enfants.

Egalement à Ouagadougou, une création sur le thème du droit à l’expression des enfants à la maison a été réalisée et prestée dans trois établissements primaires en zone périphériques de la ville. Environ, 1 500 parents et enfants ont bénéficié des informations et des conseils véhiculés par cette communication du théâtre forum.

Un article de presse a été réalisé dans ce sens à travers lequel un appel a été lancé sur l’éducation des enfants à l’intention des populations.

2. Animations des causeries avec les parents à partir des images des enfants collectées en lieux pathogènes

Il était prévu de faire ces causeries avec les images collectées sur le terrain en rue, mais il a été difficile pour le réalisateur de masquer les différents visages dans le film. Pour éviter les problèmes de droits d’images, nous avons préféré passer par d’autres sources pour rendre pour faire comprendre les conditions de vie douloureuses des enfants en rue.

Cependant, avec les associations membres du RAPPED à Ouagadougou, deux émissions radio sur l’exode précoce des enfants ont été réalisés dans deux stations radiophoniques de la ville de Ouagadougou. Ces émissions ont été accompagnées de jeux sur les droits des enfants se basés sur la CDE.

Plusieurs enfants ont participé directement à ces émissions en direct à travers les téléphones.

A l’issue de ces émissions, on peut retenir que les droits des enfants et la CDE ne sont pas assez connus par les enfants même dans les grandes villes comme Ouagadougou.

Ce qui signifie qu’il faut encore mettre l’accent sur la vulgarisation de la CDE. Si dans les grandes villes, les thèmes sur les droits des enfants ne sont pas assez maitrisés que dirons-nous des enfants en campagne ?

3. Organisation des sensibilisations par les parents et les enfants.
Pour cette activité, il s’agissait d’amener les parents formés par l’ANERSER en renforcement des compétences éducatives et les enfants à organiser des activités de sensibilisation des populations.

Mais, ils ne sont pas arrivés à développer l’activité comme voulue, car leur préoccupation était d’arriver à la mise en place d’une association afin de mieux s’organiser et mener les sensibilisations avec l’appui technique de l’ANERSER. Cela a été possible et l’association existe depuis novembre 2010 sous le nom « Association Koglkamba », c’est – à – dire « Protéger les Enfants »

Néanmoins, trois séances de sensibilisations ont pu être animées par les parents dans trois écoles avec l’appui conseil et matériel de l’ANERSER. Cette réussite des parents constitue aujourd’hui pour l’ANERSER une force dans le sens de relai à travers la mobilisation communautaire.

Ils ont la facilité d’expression du fait qu’ils vivent la réalité dans la zone et utilisent facilement les exemples précis pour appuyer les arguments.

Non seulement ils constituent un moyen de communication d’individu à individu, mais un moyen rapide de l’information dans la localité.

Pour l’ANERSER, enfin, un noyau relai de promotion de droits des enfants existe et facilite sa tâche.

4. Formation des parents et des familles sur les droits des enfants, la rupture familiale et le rôle des parents dans la protection des enfants
Pour le renforcement des compétences des familles en matière d’éducation des enfants, deux sessions de formation ont été organisées au centre de l’ANERSER au bénéfice de 112 parents en majorité des femmes identifiés à Pissy par le comité des parents, partenaires de l’ANERSER. Ces formations ont été dispensées par un agent de la Boutique des droits du MBDHP.

Ces formations mettent l’accent sur l’éducation des enfants d’une manière générale avant de conclure sur les instruments juridiques de protection de l’enfant. L’attention est attirée sur les conséquences quand les droits sont bafoués.

Comme effet, ces formations permettent aux parents de fréquenter le centre de l’ANERSER pour des conseils quant aux comportements de leurs enfants ou de certains voisins.

Les parents appréhendent:
- L’existence des instruments juridiques de protection des enfants ;
- Les dangers que courent les enfants quand leurs droits ne sont pas respectés
- Le rôle des parents dans la promotion et la protection des droits des enfants

Le grand changement qui est intervenu en dépit des formations sur les droits des enfants, constaté est la volonté de certains parents formés d’accompagner les éducateurs dans les actions de médiation familiale et l’identification des parents des enfants qui sont en rue ou de signaler les mauvais de certains parents.

Un groupe de quatre parents a accompagné un éducateur dans une famille pour résoudre des difficultés entre un enfant et son père géniteur. Cela a permis à l’enfant de réintégrer sa famille.

Le père a été invité par les parents à une formation sur les droits des enfants à l’ANERSER. Cela a contribué à améliorer davantage ses relations avec son enfant.

Objectif III.


Renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles de l’ANERSER


1. Mise en œuvre et coordination du plan d’action
La coordination des activités du projet est assurée par l’administration et élargie à l’équipe d’encadrement, du conseil d’administration et des autres personnes ressources.

Au sein du programme Socio- Educatif, le responsable assure la mise en œuvre et le suivi des activités d’éducation et de réinsertion. Une planification et une évaluation sont faites à travers les réunions d’équipe de programme et avec les enfants.

Les propositions et les difficultés sont rapportées aux réunions d’évaluation auxquelles participent tous les intervenants.

2. Tenue de réunions de concertation à l’interne
A l’interne dans le cadre de la mise en œuvre des activités des projets, trois réunions sont programmées dans le mois :
- La réunion des éducateurs qui réalisent la planification, le suivi et l’évaluation des activités. Elle se tient deux fois dans le mois ;
- La réunion avec les enfants qui se tient elle aussi deux fois par mois ;
- La réunion de coordination qui se tient une fois par moi.
La réunion d’équipe avait voulu la participation de deux représentants des enfants, mais malheureusement, la mobilité des enfants (nouveaux venus, fugues, retours en famille, présence en atelier) n’ont pas permis une participation conséquente. Cependant, l’accent a été mis sur les réunions avec les enfants afin de recueillir davantage leurs vœux et point de vue.

3. Renforcement de l’institution en matériel logistique
Le plus important dans ce volet a été l’acquisition d’un véhicule Toyota Hilux grâce à l’appui de l’ONG MIVA. Le Projet avait été soumis en 2008, mais l’ANERSER n’avait pu satisfaire aux conditions de donation. Ce n’est qu’en décembre que la situation a été débloquée en sa faveur. En cela, l’ANERSER doit ses remerciements à la fondation Kinderpostzegels à travers a personne de Monsieur Henk ZUIDAM qui a surtout joué le rôle de négociateur et la FDC, l’intermédiaire de l’ANERSER.

En termes de renforcement des capacités du personnel, un éducateur a participé à la formation sur la convention de partenariat avec le Ministère de la Sécurité et son guide d’application. D’autres formations ont été données au personnel en fonction des attentes de l’organisation :
Pour l’équipe d’encadrement, on peut retenir,
- 02 participants à la formation sur les droits de l’homme organisée par le MBDHP;
- 04 participants à la formation sur adolescence et pathologie et communication et toxicomanie organisée par la CIJER ;
- 01 participant à la formation sur les droits de l’enfant/ CDE et CADBE

En ce qui concerne le personnel administratif :
- 01 participant pour la formation de l’outil informatique (Excel, Word et Internet) et la communication avec la clientèle des partenaires de l’organisation par Volens;
- 01 participant à la formation sur l’élaboration de stratégies de plaidoyer organisée par l’ONG Diakonia;
- 02 participants à la formation sur les Objectifs du Millénaire organisée par le ROJALNU – OMD /BF
-
- 01 participant à deux ateliers de formation sur le cadre d’accélération des Objectifs du Millénaire au niveau du Burkina Faso organisés par le Ministère de l’Economie et des Finances ;
- 01 participant à la formation sur la communication avec les personnes vulnérables à l’intention organisée par le projet mobilité des enfants.

Ces renforcements de compétences ont été possible grâce à la participation de L’ANERSER à des regroupements ou réseaux.

4. Assistance et appui technique
Dans le cadre de construction de plans stratégiques et de plans d’action et de recherches de partenaires techniques et financiers, l’ANERSER a signé une convention avec le Groupe des Experts pour le Développement au Burkina Faso pour l’élaboration de son plan stratégique(2011- 2015) et son plan de travail pour l’année 2011. Cette convention engage le cabinet également à la recherche de partenaires pour soutenir les plans.


Objectif IV.


Développer une synergie d’action en direction de partenaires ayant les objectifs similaires


1. Participation aux rencontres avec les partenaires
Tant au niveau des éducateurs que des administrateurs de l’ANERSER, une forte participation aux réunions de la CIJER, du RAPPED et d’autres organisations a été effective, entre autres, on peut citer:
- Participation aux rencontres bilan des organisations ;
- Participation à la préparation d’un plaidoyer en faveur des enfants vivant en rue ;
- Participation à la préparation de la fête des enfants ;
- Participation aux sorties communes en rues ;
- Participation aux études de cas,
- Participation aux concertations permanentes ;
- Participation à l’élaboration des plans d’action,
- Participation à la résolution de certaines difficultés souvent nées entre enfants et éducateurs.

En novembre 2010, l’ANERSER a été invitée pour participer à la mise en place d’un réseau en faveur des droits de l’homme au Burkina Faso. La dénomination retenue est : Réseau Burkinabé des Droits de l’Homme REBUDH. L’ANERSER en a pris part, mais du fait de son appartenance à plusieurs regroupements a décidé de n’occuper que le poste Commissariat aux Comptes avec l’ONG Children & women at Risk Service.

Nous avons voulu participer à ce réseau afin de donner notre point de vue sur la situation des droits de l’enfant.

2. Formalisation des rapports de partenariat avec les structures existantes
A ce titre, trois conventions ont été signées au cours de l’année 2010 :

- Convention de partenariat entre l’ANERSER et le Centre de Développement Chorégraphique (CDC), la termitière dans le cadre de la formation des jeunes en art, danse et spectacle. Il faut le rappeler, 28 jeunes (filles et garçons) ont été inscrits dans ce centre pour une formation en art et danse. Douze (12) jeunes sont restés permanents dans ce centre.

- Convention de partenariat avec la Délégation de Terre des Hommes Lausanne au Burkina Faso dans le cadre du projet « Justice Juvénile ». cette convention a permis à 07 enfants d’être placés au centre de l’ANERSER pour purger leur peine en travaux d’intérêt général.

- Convention avec le Groupe des Experts pour le Développement au Burkina Faso pour le montage du plan stratégique et plan de travail de l’ANERSER pour 2011- 2015.


De manière globale, avec la Coalition des Intervenants auprès des Jeunes et Enfants vivant dans la Rue (CIJER) dont ANERSER est membre et assure le Secrétariat général, une convention a été signée le 09 février 2010 avec le Ministère de la Sécurité pour une intervention concertée auprès des enfants lorsqu’ils sont détenus dans les services de commissariat. Ce partenariat vise une collaboration pour une insertion sociale des enfants en conflits avec la loi.

On retient que dans le cadre du travail en partenariat, pour l’année 2010, plusieurs rencontrés ont été organisées et ANERSER y a participé activement ; cela tant au niveau du Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale qu’au niveau des organisations de la société civile et de terrain.

3. Conduite des activités concertées avec les structures partenaires
Comme les autres structures, l’ANERSER a abrité la tenue de trois rencontres au sein de sa structure, dont deux dans le cadre des rencontres tournantes de la CIJER et une autre avec les associations de base au niveau du secteur 17, zone d’implantation de l’ANERSER.

Les grands progrès de l’action,
Type de services Nombre
Enfants accueillis et hébergés au centre 187
Enfants retournés en famille 67
Enfants inscrits en formation professionnelle 82
Jeunes autonomisés (ayant une activité économique) 18
Enfants à risques en famille scolarisés 54
Enfants présentés au Procureur pour Ordonnance de garde provisoire 40
Enfants confiés par le ministère de tutelle (MASSN) 5
Enfants en conflit avec loi ayant purgé leur peine en travail d’intérêt général à ANERSER 7
Parents formés en droits des enfants 249
Conventions de partenariat de terrain signées 3
Difficultés rencontrées et suggestions
- La gestion alimentaire des enfants au centre,
- La non prise en compte de la restauration des enfants du centre,
- L’indisponibilité de partenaires prenant en compte la prise en charge des enfants en centre,
- La recherche de partenaires techniques et financiers pour le co-financement des activités et la poursuite de l’action de l’ANERSER,
- La gestion du dossier judicaire du menuisier licencié pour insatisfaction,
- Le temps mis dans la recherche et le maintien d’un partenariat de terrain et le renforcement des compétences des intervenants de l’ANERSER,
- La gestion de l’inquiétude de fin de programme et de coopération avec le partenaire,
- La gestion des acquis et le maintien dans le concert des autres organisations,
- L’absence de partenaire pour la mise en œuvre des AGR de grande importance,
- L’impact de la crise financière internationale sur l’engagement de certaines ONG (construction du centre médical en 2008 repoussée à nos jours).

Conclusion
Après une évaluation conséquente, le plan d’action triennal (2008-2010) que l’ANERSER vient de boucler a été séances de formations pour les poursuites des actions de l’organisation. A l’issue de la fin de la troisième année d’exécution, on a les constats suivants :
- La fréquentation du centre par les parents impliqués dans l’action éducative de l’ANERSER,
- L’accompagnement de certains enfants en difficulté par les parents ayant épousé l’action de l’ANERSER,
- La mise en place d’un comité des parents pour la promotion de l’éducation des filles en particulier et en général de l’éducation des enfants au secteur 17 de Pissy.
- Le renforcement de l’intégration de l’organisation dans le quartier,
- La naissance d’une collaboration entre l’ANERSER et d’autres associations de bases au sein du quartier (05 groupements et associations)en vue de la création d’un relais dans le système éducatif et d’encadrement des enfants
- Une variation des thèmes à aborder avec les parents dans le domaine de la promotion des droits des enfants.
Cela témoigne d’une grande ouverture de l’ANERSER vers les communautés pour la ventilation des préoccupations de l’éducation de manière générale (des parents, des enfants, de la communauté elle- même).
On a senti le rehaussement des résultats atteints durant les trois ans d’exécution du plan d’action. Sur le plan organisationnel, des grands efforts ont été faits si bien que l’équipe éducative capitalise mieux les déroulements des activités en faveur des enfants. Tant au niveau de l’administration de l’ANERSER un travail basé sur des planifications ont permis de participer aux activités en réseau et avec d’autres partenaires de terrain malgré le nombre réduit de son personnel.
Si nous jetons un regard sur les recommandations de 2007 suite à l’évaluation par la FDC, on peut retenir de manière synthétique selon les sept points notés les éléments suivants :

1. Améliorer la gestion de l’association et des projets
- partage du plan d’action à tous les intervenants,
- répartition des volets d’intervention et responsabilisation,
- rencontres périodiques pour mise ne commun des informations,
- organisation de la gestion financière suivant les procédures grâce à l’accompagnement de la FDC,
- mise à jour des informations de difficultés et recherches communes de solutions,
- création d’une atmosphère bien ambiante de travail au sein de la structure,
- mise à jour des outils de travail et de capitalisation par les différents intervenants sur le terrain…
2 .Rechercher des stratégies efficaces d’intervention et à moindre coût
Pour plus d’efficacité au regard des recommandations, l’ANERSER a mis assez l’accent sur le travail en relais avec les familles en les impliquant dans le processus de la prise en charge des enfants. De nos jours, certains parents participent aux activités de médiation familiale ; ils accompagnent souvent l’équipe d’encadrement à identifier les parents ou familles de certains enfants en rupture familiale.
Egalement au niveau de la formation professionnelle des enfants, deux formateurs (menuisier et soudeur) étaient salariés au sein de la structure, mais, ils ont été libérés pour permettre un travail avec les artisans de la place. Cela est effectif et l’ANERSER compte parmi la vingtaine d’ateliers d’artisans qui collaborent avec elle, des écoles de formation en électricité bâtiment et en coupe couture.
Chaque atelier est soutenu avec une somme unique durant toute la période de formation.

3. Améliorer la qualité technique des interventions
A ce niveau, l’ANERSER a surtout visé le travail en complémentarité avec les organisations de terrain selon leurs activités pour éviter le doublon. Les sorties de rues qui étaient effectuées de manière systématique ont laissé la place aux activités d’accueil et de référence. C’est ainsi que les structures qui ne réalisent pas l’accueil dans un centre réfèrent les enfants au centre de l’ANERSER.

En plus, des sessions de formation ont été offertes aux équipes d’encadrement et même du personnel administratif en vue de l’amélioration des pratiques.
Dans le cadre des activités de la CIJER, des études de cas et des formations de courtes durées (01 à 02 jours) sont réalisées selon un programme étalé sur l’année.

Il s’agit pour l’ANERSER de rendre professionnel les membres de l’équipe présente en attendant de la renforcer par le recrutement progressif de professionnel du métier selon les opportunités qui s’offrent à l’ANERSER. Cela fait penser à des éducateurs ou inspecteurs spécialisés, aux prestations de psychologues d’éducation et de clinique, à des enseignants ou alphabétiseurs de métiers. Pour en arriver, l’ANERSER travaille depuis 2008, à l’installation d’activités génératrices de revenus d’importance et plus rentables comme le complexe scolaire, le centre médical et le champ agricole sur son terrain de 10 hectares.
4. Mettre en place un système de planification / suivi / évaluation
Le système de planification est effectif, grâce au travail selon des plans d’actions triennal, quinquennal et aux plans de travail annuel.
C’est avec les rencontres périodiques par équipe et par organe de l’organisation que nous arrivons à les suivre et à les réajuster en fonction des opportunités et des difficultés.

5 .Rechercher l’implication et la participation des bénéficiaires
Bien que nous ayons un public particulier (souvent troublé et dépaysé), un grand effort est fait par les éducateurs pour permettre aux enfants la participation et l’implication dans ce qui est fait pour eux. Il s’est agit de la construction d’un projet de vie pour chaque enfant en tenant compte de son problème comme unique et non uniformisable.
En ce qui concerne la formation professionnelle, les métiers sont présentés (en vidéo) aux enfants (enfants en âge d’apprendre un métier) afin qu’ils puissent comprendre les réalités de chaque activité. Cela développe en eux des motivations personnelles et réduit du coup le taux d’abandon.

6. Renforcer le partenariat avec les structures techniques et les autres Associations
On peut retenir qu’en terme de renforcement de partenariat, durant la période de 200_ à 2010, l’ANERSER a multiplié sa participation aux rencontres des services techniques du MASSN et autres ministères impliqués dans les résolution des problèmes des enfants et de développement socio-économique ( Ministère de la Sécurité, Ministère de la Justice, Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Ministère de l’Economie et des Finances pour une contribution au montage de programmes en faveur de la lutte contre la pauvreté.
Au niveau du Ministère de tutelle (MASSN), un dossier est en préparation pour le remplissage d’un cahier de charge en matière d’éducation spécialisée.
Depuis 2008, le centre de l’ANERSER reçoit les stagiaires de l’Institut de Formation en Travail Social. Ces stagiaires sont pour la plus part des éducateurs spécialisés, des moniteurs d’éducation spécialisée. En 2010, le centre a réçu un inspecteurs d’éducation spécialisée. Au total durant les trois ans, trois éducateurs spéciliasés , deux moniteurs d’éducation spécialisée et un inspecteur d’éducation spécialisée ont été reçu au centre avec une durée de 03 à 04 mois. Cela est temoin de notre collaboration avec le MASSN.
Egalement, à travers le ministère de la Justice, une convention est signée entre l’ONG terre des hommes Lausanne et ANERSER dans le cadre d’un programme « Justice pour mineur » qui permet à la Justice de placer les enfants en conflit avec la loi au centre de l’ANERSER en transformant leur peine en travail d’intérêt général. De nos jours 07 mineurs ont fait un séjour à l’ANERSER dont 06 ont été des cas dé réussites contre une fugue dans la rue. Aujourd’hui, ces enfants ont regagné leur famille et mènent convenablement des activités près d’elle.

En plus, avec la Centre de Développement Chorégraphique (CDC), une convention de partenariat a été signée et a permis à des enfants et jeunes de l’ANERSER de bénéficier d’une formation artistique dans ce centre. Au départ, 28 enfants et jeunes y étaient inscrits, mais 12 sont actuellement en formation continue. Il ya eu des abandons de certains pour besoin d’emploi afin de soutenir les familles.

En avril, 2010, une convention de partenariat a aussi été signée entre l’ANERSER et le Groupe d’Experts en Développement au Burkina Faso(GEDBF) pour des consultances et renforcements des compétences en matière de montage et de mobilisation des ressources.
A ce titre, un dossier de projet a été monté et le GEDBF est chargé de d’identifier un partenaire financier pour le renforcement des acquis de l’ANERSER en terme de création d’activités de génération de revenus.

Sur le terrain, dans des grâce aux deux réseaux formels (CIJER et RAPPED) et le réseau informel de lutte contre la traite des enfants, l’ANERSER dispose d’une grande gamme de relations avec les organisations sœurs. Elle est soit Président du Conseil d’Administration (RAPPED) ou Secrétaire Général (CIJER). Ces différentes responsabilités engagent l’ANERSER dans les prises de décisions et dans la formulation de son point de vue dans le domaine.
Dans la coopération étroite, le centre de l’ANERSER reçoit les enfants référés par d’autres structures soit en urgence ou pour une stabilisation de comportement pour une insertion sociale.
Elle organise en sein des rencontres des partenaires et participe à tous les niveaux aux réunions des partenaires.

7. Renforcer les activités préventives et de plaidoyer
En tant qu’une ancienne structure d’encadrement des enfants, l’ANERSER a vite compris la nécessité de la prévention dans la résolution des problématiques jeunesse. Depuis, 2005, une réflexion avait conduit l’ANERSER a approcher les parents pour une compréhension non seulement de son action, mais aussi des problèmes que vivent les enfants. Cela a été une porte ouverte pour la sensibilisation des parents pour la promotion des droits des enfants.
On note de nos jours :
- La présence d’une troupe de sensibilisation
- L’existence de plusieurs thèmes mis en scène
- L’existence de plusieurs images de sensibilisations
- La forte présence de l’ANERSER dans les écoles et dans le quartier
- La naissance d’une association des parents pour l’éducation des enfants
- La création d’un comité de parents pour la scolarisation des filles
- L’existence de parents éducateurs relais des encadreurs auprès des familles

En effet plusieurs thèmes de sensibilisation ont été abordés à travers différentes contrées du pays à tel point que l’approche communautaire de l’ANERSER a été retenue comme exemple par le RAPPED. Actuellement, l’ANERSER est approchée pour une étude sur son intervention communautaire dans le cadre de l’éducation des enfants.

De manière synthétique chiffrée, on peut estimer les résultats atteints au cours des trois années (2008 – 2010) du plan d’action.

Les acquis sont énormes et l’ANERSER semble se spécifier dans son intervention au sein des autres organisations. Il s’agit de tendre vers une éducation des populations à la lutte contre les phénomènes ou comportements qui développent le départ des enfants des familles, source de la grande délinquance. L’action ne doit pas se limiter à une prise en charge, mais à une approche communautaire qui vise à interrompre le flux des enfants vers les rues.

L’ANERSER dispose aujourd’hui de l’expertise à vendre en matière de la promotion des droits des enfants grâce à un accompagnement et à l’encadrement par des organisations comme Kinderpostzegels et la FDC.
Vu la situation dans laquelle vit l’ANERSER (sans un partenaire financier pour le moment), les responsables lancent un cri de cœur afin que ces organisations apportent leur soutien pour aider l’ANERSER à trouver un partenaire et continuer la mise en œuvre des actions en faveur des personnes vulnérables que sont les enfants.

Par ailleurs, l’ANERSER reste reconnaissante au regard de ce qui a été fait pour elle en matière d’accompagnement dans la mise en œuvre des actions en faveur des enfants et de ce fait adresse sans nommer ses remerciements à tout un chacun.

COORDONNEES

L'Association Nationale pour l'Education et la Réinsertion Sociale des Enfants à Risques

08 BP 11 377
Ouagadougou 08,
Burkina Faso

Tél: +226 50 43 10 61
courriel: anerser@yahoo.fr
OBJECTIFS A.N.E.R.S.E.R.

De manière générale, l’ANERSER a pour objectif de rendre les enfants en difficulté utiles à la société et susciter en elle une prise de conscience sur l’impact du phénomène enfin qu’elle s’engage et agisse positivement pour sa prévention, sa réduction et enfin son éradication.

Elle a entre autres des objectifs spécifiques qui sont :

- informer et faire prendre conscience au public de l’existence des enfants en rupture familiale (enfants de rues), des enfants victimes de traite, de pires formes de travail, de violence et d’exploitation sexuelle, des enfants abandonnés, des enfants de parents inconnus ou malades métaux, des enfants déscolarisés errants, des enfants affectés et infectés du VIH / SIDA… ;
- attirer l’attention du public sur l’évolution rapide du phénomène, ses causes, ses conséquences socio-économiques et sa portée ;
- collaborer avec les parents dans la recherche des voies et moyens pour prévenir, maîtriser, réduire afin d’éradiquer le phénomène ;
- identifier et organiser les enfants à la recherche des voies et moyens pour l’amélioration pratique de leurs conditions de vie ;
- amener les enfants à ne pas considérer leurs situations comme une fatalité ;
- travailler en étroite collaboration avec les populations, les structures gouvernementales et non gouvernementales dans la lutte contre le phénomène ;
- favoriser et renforcer les liens de solidarité entre tous ceux qui oeuvrent pour l’amélioration des conditions de vie des enfants et jeunes en difficulté.


DOMAINES D’INTERVENTION

- Social (protection de l’enfance vulnérable)
- Education sociale, civique et sanitaire
- Education de base (alphabétisation , scolarisation, rescolarisation, élevage, maraîchage)
- Santé primaire et hygiène
- Promotion des activités rurales (agriculture, élevage, maraîchage)
- Formation professionnelle en divers métiers et insertion socio- économique
- Développement d’activités génératrices de revenus
- Lutte contre les IST et le VIH / SIDA
- Promotion des droits des enfants
- Traite des enfants

Des visiteurs venus de loin chez ANERSER à Ouagadougou


Un groupe de 9 jeunes canadiens, en stage d’immersion au Burkina Faso dans le cadre du programme « Québec Sans Frontières », a rendu visite à ANERSER à Ouaga le samedi 30 mai 2009.

Figure 1 : Nestor Zongo, Administrateur d'ANERSER, accueille les visiteurs.

Les jeunes canadiens étaient venus s’enquérir du rôle joué par ANERSER dans l’aide à l’enfance en difficulté au Burkina Faso.

François N. Zombdi et Nestor Zongo, respectivement Président et Administrateur d’ANERSER, ont longuement expliqué aux visiteurs les réalisations d’ANERSER depuis sa création en 1992.

Figure 2 : François Zombdi, Président d'ANERSER, explique l'organisation et le fonctionnement d'ANERSER.

ANERSER est une ASBL, de droit burkinabé, active dans le domaine de la protection de l’enfance en difficulté et la promotion des droits de l’enfant sur tout le territoire burkinabé.

Les activités d’ANERSER se concentrent autour de l’intermédiation familiale et la réinsertion socio-économique des enfants de la rue.

Figure 3 : Des armes blanches récupérées sur des enfants de la rue accueillis par ANERSER.

Depuis 2008, ANERSER est en partenariat avec VOLENS sur un programme de promotion de l’économie sociale et solidaire en Afrique de l’Ouest financé par la coopération belge.

VOLENS (http://www.volens.be/, http://www.volensafrica.org/) est une ONG belge fournissant de l’assistance technique à des organisations partenaires dans des pays en développement.

Le partenariat ANERSER–VOLENS vise la réinsertion socio-économique en milieu rural des enfants de la rue accueillis par ANERSER, par la création d’activités génératrices de revenus dans le secteur agricole.

L’aide de VOLENS consiste principalement à la mise à disposition d’ANERSER d’un conseiller en management, et accessoirement d’une aide financière.

Les jeunes canadiens ont beaucoup apprécié le niveau d’effort et d’engagement fourni par ANERSER pour venir en aide aux enfants en difficulté.

A la question de savoir comment ANERSER arrive à remplir sa mission avec trop peu de moyens, une assistante sociale a répondu que dans ces conditions, seule la patience paye.


Eugène R. Karibu,
Coopérant/Volens

Situation des enfants au Burkina Faso

Situation des enfants au Burkina Faso

LE CONTEXTE GLOBAL DU PAYS

1-La Situation géographique

Le Burkina Faso est un pays sahélien enclavé situé en Afrique de l’Ouest dans la boucle du Niger. Il couvre une superficie de 274 200 km2 et est limité :
- à l’Est, par le Niger,
- au Sud, par le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Ghana ;
- au Nord et à l’Ouest par le Mali.

2-Le climat

La situation enclavée du Burkina Faso, sans aucun débouché sur la mer, lui confère un climat continental, aux fortes amplitudes thermiques et aux saisons contrastées.
Les températures varient de 10° à 42° avec une pluviométrie variant de 300 à 1200 mm du Nord au sud du pays.
Le climat de type soudano sahélien marqué par la sécheresse et la chaleur comporte deux (02) saisons inégales, rythmées par l’influence alternée des vents sahariens et des Moussons :
une saison pluvieuse qui s’étale de mai à septembre, une saison sèche qui dure huit (08) mois de Octobre à Mai.


3-La Situation démographique

Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 1996), la population totale du Burkina Faso était estimée à dix millions neuf cent quarante un mille sept cent cinquante quatre (10.941.754) habitants en juillet 1996. Elle se caractérise par sa jeunesse (55,75% de la population est âgé de moins de 18 ans) et par sa croissance rapide (11,6millions en 2001 ; 16,5millions en 2005).Le taux d’urbanisation connaît également une augmentation selon la même source. Il était de 16,2% en 1994, contre 12,7% en 1985.
La répartition de la population présente une disparité selon qu’on soit en zone rurale ou urbaine.
Cette inégale répartition de la population reflète de fortes disparités de densité . Moins de 25hbts/km2 dans les provinces de l’Ouest, du Sud-ouest, du Nord et de l’Est, elle varie entre 44 à 100 habitants/km2 dans le plateau central.

Une autre caractéristique importante de la population est le phénomène des migrations. Selon l’INSD 1996, les flux migratoires internes sont plus importants (71,2%) que ceux externes (28,8%) et concernent les personnes âgées de 15 ans et plus.

Ce sont l’ouest et le centre, principalement Ouagadougou et Bobo-Dioulasso qui bénéficient le plus des migrations internes et constituent l’origine ou la destination de plus de 75% des migrations internes.

Les raisons évoquées par les migrants sont d'ordre social et économique corrélées par le climat, le relief, la pauvreté…


4-La situation sanitaire


La situation sanitaire de la population est préoccupante avec des taux de mortalité et de morbidité élevé et qui affecte les groupes vulnérables que sont les femmes et les enfants.

Pour l’EDS 1998 - 1999 le taux brut de mortalité générale est de 14,8‰, le taux de mortalité infantile est de 105,3‰, et celui de la mortalité maternelle est estimé à 484 pour 100.000 naissances vivantes.Toujours pour la même source, le taux de natalité est de 46,1‰ avec un indice de fécondité de 6,8% et l’espérance de vie est de 53,8 ans.

Selon l’ONUSIDA, la séroprévalence de l’infection à VIH a une moyenne nationale de 7,17% en 2001,
faisant du Burkina Faso, le deuxième pays le plus touché de la sous région après la Côte d’Ivoire. L’espérance de vie aurait régressé de 10 à 11 années par rapport à la tendance que le pays aurait enregistré en l’absence du VIH/SIDA et aurait un recul de trois (03) ans par rapport aux données de 1996 (49 ans) contre 46 ans en 1998.Avec les efforts déployés ces dernières années ce taux est estimé à 4,2% en 2004.
En 1999, l’ONUSIDA estimait à trois cent vingt mille (320.000) le nombre d’orphelins dû au VIH/SIDA et ayant moins de 15 ans (source : objectifs du millénaire pour le développement OMD/Burkina Faso progrès 2003).


5-La situation socioculturelle

Selon le document PDDEB 2003, l’accès à l’enseignement constitue toujours un défi à relever au Burkina Faso. Le taux brut d’alphabétisation et de scolarisation figurent parmi les plus faibles de la sous région. Pour la DEP MEBA, janvier 2004 le taux brut de scolarisation était de 52,25% en 2003 au niveau de l’ensemble du pays. Ce taux est plus faible chez les filles (45,17%) que chez les garçons 54,83%. Le taux d’alphabétisation des adultes est de 19% avec de fortes disparités entre hommes et femmes.

Le Burkina Faso compte une diversité de groupes ethniques de cultures différentes avec le Français comme langue officielle. Les religions principales sont : l’Islam 52%, le Christianisme 24,3%, l’Animisme 23,3%.


6-La Situation économique

En dépit des efforts déployés ces dernières années, le Burkina Faso figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Il occupe selon l’Indice de Développement Humain (IDH) (rapport mondial du PNUD 2003) un rang de 173ème sur 175 pays.
L’économie repose essentiellement sur le secteur primaire (l’agriculture et l’élevage) qui occupe 88% de la population active et contribue pour 37,2% au PIB du pays en 1998 (PNUD, 1998).
Le secteur secondaire contribue au PIB pour environ 18,5%. Le secteur tertiaire contribue pour 44,5% à la formation du PIB en 1997 et en 1998.


7-L’organisation administrative et politique

Le territoire national est divisé en circonscriptions administratives : il compte treize (13) régions, quarante cinq (45) provinces, trois cent cinquante (350) départements, quarante neuf (49) communes urbaines de plein exercice , 302 communes rurales et 8000 villages.
L’environnement politique est caractérisé par l’avènement d’un régime constitutionnel et l’instauration de la démocratie depuis 1991. Le pays a à sa tête un président élu au suffrage universel et a un régime parlementaire.


LE DIAGNOSTIC DU PHENOMENE ENFANTS ET JEUNES VIVANT DANS LA RUE.


2- 1. Les causes du phénomène

Le phénomène résulte de l’interférence de diverses causes qui sont essentiellement d'ordre structurel auxquelles se greffent les facteurs immédiats.

2- 1. 1 Causes structurelles

* La pauvreté.
Les besoins du pays proviennent essentiellement de l'agriculture (80%) qui est pourtant tributaire d'une pluviométrie à régularité aléatoire. Par ailleurs, la dégradation progressive de l'environnement appauvrit les sols et les productions sont très souvent déficitaires dans bon nombre de régions du pays. Cette situation fait que la plus part des ménages ont un très bas niveau de vie et n'arrivent pas à satisfaire les besoins de base .En effet, le seuil absolu de pauvreté au Burkina Faso qui était de quarante un mille quatre vingt dix neuf (41.099) F CFA/adulte/an en1994 est passé à 72690F/adulte/ an en 1998 et à 82.672F/adulte/an en 2003. En 1995, 30 à 40% de la population vivaient en dessous du seuil de la pauvreté. Ce taux est passé de 45,3%en 1998 à 46,2% en 2003. Ce qui signifie que la pauvreté a augmentée. On note également des disparités remarquables qui sont liées entre autres à la mauvaise répartition des richesses nationales. En outre, malgré le fait avéré que c'est le concours de plusieurs facteurs qui détermine le départ des enfants et jeunes vers la rue, la pauvreté semble être le plus déterminant en tenant compte des résultats de l’enquête de mai 2002 (Annexe I Tableau VI).

Selon le Plan National d’Organisation et de Coordination des Secours d’Urgence et de Réhabilitation (PNOCSUR) dans sa subdivision du Burkina en zones d'extrême pauvreté et en zones absolues de pauvreté, des 10 provinces désignées comme les plus pourvoyeuses en ECPD selon l’enquête de mai 2002, seuls le Kadiogo et le Houet ont un indice de pauvreté absolue (7,8%) et un indice d’extrême pauvreté (2,6%) bas 2. Mais la prédominance de ces deux provinces s’explique par le phénomène urbain avec son lot de quartiers périphériques qui regroupent les populations les plus démunies. Les autres sont dans des régions à Indice Absolu de Pauvreté (IAP) et à Indice d’Extrême Pauvreté (IEP) élevé. C’est le cas du Yatenga, du Sanmamtenga et du Passoré pour ne citer que ceux-ci.

* L'explosion démographique.
Bien que le Burkina ait un taux élevé de mortalité générale (15,2‰), on constate une forte croissance de sa population à cause de la forte fécondité (6,8%) et de l'amélioration des conditions sanitaires de la population. Cette situation a donné lieu à une poussée démographique sans précédent. En effet la population Burkinabé estimée à 4.349.000 hbts entre 1960 et 1961 est passée à10.312.609 hbts selon le RGPH 1996.Elle est estimée à 16,5millions en 2005.Ce qui est à l'origine de nombreuses difficultés que vit la population. Parmi ces difficultés, figure le faible taux de scolarisation (52,25%) qui présente des disparités entre garçons (54,38%) et les filles (45,17%) selon DEP MEBA janvier 2004. Ce taux de scolarisation est lié au manque crucial d'infrastructures et de personnel enseignant d'où la non accessibilité à l'école par de nombreux enfants. Par ailleurs le nombre élevé d'enfants dans les ménages notamment ruraux, et le coût relativement élevé de la scolarisation obligent les parents à ne pas inscrire tous leurs enfants à l'école. Le taux d'urbanisation du Burkina Faso est en constante augmentation. Selon le RGPH/1996, 84,6% de la population habitaient en milieu rural,contre 15,4%en milieu urbain dont 9,9% dans les deux (02) ,principales villes (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) et 5,5% dans les autres centres. Cette inégale répartition de la population reflète de fortes disparités de densité .Moins de 25hbts/km2 dans Selon le RGPH 1996, il était de 12,7% en 1985 et 18,4% en 1996. La croissance démographique est donc beaucoup plus accélérée que le rythme du développement urbain ce qui explique la prolifération des quartiers périphériques. Cette situation incontrôlée liée au développement urbain fait qu'en milieu rural, les contraintes obligent les jeunes ruraux à migrer vers les villes à la recherche d’emploi, où ils vont grossir le rang des chômeurs ou exercer de petits métiers instables et souvent précaires.

* L'exode rural
Au Burkina - Faso, l’exode rural draine 71,2% de la jeunesse rurale vers les villes perçues comme lieu d’acquisition d’un mieux être social et économique. Poussés généralement par le désir d’accès aux biens de consommation moderne (vélo, vêtements, radio, etc), les jeunes une fois en ville se retrouvent confrontés à des difficultés inattendues (problèmes de logement, de nourriture, et de travail). Passant la majeure partie de leur temps dans la rue, ils s’y font de nouvelles amitiés, acquièrent de nouveaux comportements et s’éloignent ainsi peu à peu des familles d’accueil.

* La situation matérielle et psychologique des familles urbaines
La situation matérielle et psychologique précaire de certains parents est à l’origine de la présence dans la rue d’un certain nombre d’enfants. On constate une nucléarisation de la famille, qui a pour conséquence l’effritement de la solidarité communautaire. Certains parents démunis ne pouvant compter que sur eux-mêmes finissent par perdre le contrôle des enfants. D’où les fugues répétées qui conduisent progressivement à l’installation des enfants dans la rue.
En outre, le départ de l’enfant est motivé par :
- les troubles relationnels ;- la perte de l'identité ;- les conflits de valeurs entre éducation moderne et traditionnelle ; - la perte des valeurs traditionnelles ;- l’exemple de grands frères ou amis ayant fait l’expérience de la rue ou d’un petit travail rémunérateur dévalorisant ainsi le rôle de l’école aux yeux du petit frère. Ces situations sont souvent en corrélation les unes avec les autres et c’est cette imbrication des situations qui est à l’origine du départ de l’enfant dans la rue. 2- 1. 2 Les causes immédiates ▪ Le « confiage » des enfants Un facteur explicatif est l’envoi d'un enfant en ville chez des parents éloignés pour poursuivre la scolarité ou bénéficier d’un apprentissage. Parfois cet enfant devra travailler durement dans la famille d’accueil afin de justifier son entretien.Il arrive, qu’en cas d’échec scolaire, l’enfant refuse de repartir au village, d’autant qu’il a connu un mode de vie jugé plus attrayant et préfère tenter sa chance en ville.

* L’école coranique
L’école coranique apparaît comme un facteur favorisant la présence des enfants dans la rue puisque 44,04%2 des enfants en sont issue. Selon El Hadj Toumani Triandé, ancien président de la communauté musulmane du Burkina, «l’islam n’a jamais encouragé la mendicité et l’oisiveté, mais prône au contraire le travail ». En pratique, il existe cependant des maîtres coraniques sans activités rémunératrices leur permettant de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs élèves, qui exploitent les effets pervers de la mendicité. Ce qui amène ces élèves à mendier, voire chaparder pour manger. Le comble est que certains maîtres imposent aux enfants de mendier et de leur rapporter l’argent qu’ils utiliseront à leur seul profit.Brimés, frustrés et habitués à la vie dans la rue, les enfants abandonnent leur maître, se livrent à leur propre activité et bien souvent n’osent pas rentrer en famille, n’étant pas sûrs que leur cause sera entendue.

* Les mauvais traitements.
Au sein de certaines familles, des enfants sont victimes de mauvais traitements (physique et psychologique) de la part de leurs parents qui pensent que la meilleure façon de punir un enfant est de le violenter. Pour échapper à de tels comportements, certains enfants préfèrent se soustraire de l'autorité parentale pour se réfugier dans la rue. L’exploitation domestique de l’enfant et les mauvais traitements qui sont souvent le fait de la marâtre, du nouveau mari ou du tuteur sont également des motifs de départ de l'enfant de la famille.Très souvent aussi, les orphelins sont victimes de ces traitements.

* Troubles relationnels (Crises)
Les conflits familiaux éloignent petit à petit l'enfant de ses parents qui ne sont pas souvent ensemble.Ainsi ne sachant pas exactement à qui des deux se confier, avec qui échanger sans être incompris, l'enfant est désemparé et obligé de trouver un autre cadre où il peut dialoguer. Cela l'amène à rompre progressivement avec le milieu familial et à mener des relations avec d’autres personnes en proie aux mêmes types de difficultés relationnelles en vue du réinvestissement affectif qui a fait défaut

* Les conséquences directes liées aux IST/VIH-SIDA
En 1999, l' ONUSIDA estimait à 320.000 le nombre d'orphelins du Burkina Faso dû aux IST/VIH-SIDA en vie et ayant moins de 15 ans. Une étude de la Banque Mondiale laisse apparaître que près de 40% des ménages dans 10 provinces prennent en charge des orphelins sur le plan de la santé, de l’alimentation de l'habillement.
Ces orphelins sont confrontés à des problèmes qui s'expriment en terme :
- d'exclusion sociale, de stigmatisation et de discrimination ;- de besoins psychologiques et affectifs ;- de besoins en matière de soins de santé et de meilleure alimentation ;- de besoins d'éducation et de socialisation ;- de besoins économiques entraînant une forte sollicitation de la famille traditionnelle.La satisfaction de ces besoins qui constituent une charge inattendue pour les familles cumulée à la pauvreté et à l'effritement des systèmes traditionnels de solidarité entraînent l'abandon et le manque de soutien aux orphelins faisant ainsi du VIH/SIDA un facteur significatif dans l’expansion du phénomène enfant vivant dans la rue.

2-2. Les conséquences du phénomène.

Les conséquences du phénomène jeune de la rue sont d'une part l’insécurité et d'autre part l’exposition aux IST-VIH/SIDA.L'insécurité s'observe de plusieurs manières :- il y a l'insécurité telle qu’abordée par le deuxième forum élargi de l’AEMO en 1992 qui se situe à deux niveaux ; ▪ l’insécurité entre pairs de la rue; ▪ celle liée aux institutions auxquelles les jeunes sont confrontés principalement les forces de l’ordre.▪ une troisième forme d’insécurité est celle que ressentent les populations face à ces jeunes qui se traduit par des agressions multiformes, corrélées par la recherche de moyens de survivance et la prise de stupéfiants. Ces agressions mineures au début peuvent évoluer vers le grand banditisme.


Association Nationale pour l'Éducation et la Réinsertion Sociale des Enfants à Risques
08 BP 11377 Ouagadougou 08 - téléphone : + 226 50 43 10 61 - E- mail : anerser@yahoo.fr

RAPPORT D'ACTIVITES

JANVIER DECEMBRE 2009

PARTENAIRES ANERSER

MARS 2010

Introduction

Ce présent rapport d’activités est annuel, il résume l’état de mise en œuvre des activités de la période de janvier à décembre 2009. Il s’agit de l’exécution d’un plan de travail qui s’inscrit dans un plan d’action de trois ans : 2008 - 2010.

En rappel, les objectifs spécifiques poursuivis par le plan d’action 2008 - 2010 sont les suivants :

- Réinsérer des enfants et jeunes en rupture familiale, sociale et économique à travers une stratégie adaptée et efficace au niveau de la ville de Ouagadougou ;

- Conduire des actions de sensibilisation auprès des familles et du public sur le phénomène de l’enfance vivant dans la rue à Ouagadougou et dans les villages environnants ;

- Renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles de l’ANERSER ;

- Développer une synergie d’action en direction de partenaires ayant les objectifs similaires.



Dans notre démarche, il s’agira de présenter d’abord la mise en œuvre des activités contenues dans le plan de travail en faisant ressortir l’état de leur exécution.
A côté des activités programmées, certaines ont été réalisées de manière additive. Elles feront l’objet de présentation dans ce présent rapport. Enfin, les difficultés qui ont jalonné l’exécution pourront être présentées avec des suggestions pour dans le sens de la continuité des actions de l’ANERSER.


- CIJER : Coalition des Intervenants auprès des enfants et Jeunes vivant en Rues
- CTP/T : Comité de Pilotage du Projet Talibé
- RAPPED : Réseau d’Action pour la Promotion et la Protection des Enfants en Difficulté
- CADK : Coordination Communautaire des Actions de Développement au Kadiogo
- MASSN : Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale
- ACCED : Association Cri de Cœur pour les Enfants Déshérités
- ADSF : Association Développement Sans Frontières
- VADP : Volontaires Associés pour le Développement Paysan
- MEJ : Mobilisation Education Jeunesse
- SCU : Ministère de la Sécurité
- FDC : Fondation pour le Développement Communautaire
- J&D : Jeunesse et Développement
- INFTS : Institut National de Formation en Travail Social
- DES : Direction de l’Education Spécialisée
- CESF : Centre d’Education Sociale et de Formation
- PPE : Projet Protection de l’Enfance
- ATY : Association Taab Yinga
- ATUJB : Association Trait d’Union des Jeunes Burkinabé
- ASECD : Association pour le Soutien aux Enfants en Circonstances Difficiles
- APRODEB : Action pour la Promotion des Droits de l’Enfant au Burkina Faso
- PDE : Programmation basée sur les droits des enfants
- CDC : Centre de Développement Chorégraphique
- EPT : Education Pour Tous


Le travail d’éducation surtout des enfants en difficulté ne peut s’accomplir sans la collaboration, la participation de
personnes et personnalité, d’institutions en charge de la question et des opérateurs de terrain. Il est important d’exprimer une reconnaissance à l’endroit de tous ces acteurs dont les soutiens divers ont participé à une mise des activités. Ainsi, je voudrais, au nom de toute l’équipe, des membres de l’ANERSER, des enfants et des jeunes qui ont bénéficié des services de l’ANERSER dans l’exécution de ce plan de travail, remercier d’abord Kinderpostzegels à travers la personne de Henk ZUIDAM et ses collaborateurs pour leurs appuis technique et financier.

Ces remerciements vont aussi à l’équipe de la Fondation pour le Développement Communautaire (FDC) les divers appuis techniques et conseils fructueux.

Egalement, nous réitérons notre reconnaissance aux Ministères et services techniques, aux institutions et organisations de promotion et protection des droits des enfants, aux personnes sensibles à la cause de l’enfant, à tous ceux qui porté une attention particulière aux actions de l’ANERSER :
Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale : Directions centrales et décentralisées ;
CONASUR ;
AEMO
Centre d’Education Sociale et de formation
Ministère de la Sécurité ;
Ministère de la Justice ;
Ministère de l’Emploi et Jeunesse ;
UNICEF ;
Centre Italien d’Aide à l’Enfance (CIAI) ;
Miva;
Diakonia;
Lutheran Wrold Relief
Fondation International d’Auteuil ;
Aide à l’Enfance Canada (AEC) ;
Plan Burkina ;
Groupe d’Experts pour le Développement au Burkina Faso
Voyage Séjour Découvertes (VSD) ;
Collège Maisonneuve du Québec ;
Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) ;
Centre de Développement Chorégraphique ;
Le Réseau d’Action pour la Promotion et la Protection des Enfants en Difficulté (RAPPED) ;
Les membres de la Coalition des Intervenants auprès des Jeunes et Enfants vivant en Rue/CIJER ;
Programme Volens ;
Comité de Pilotage du Projet Talibé (CPT) ;
Communauté Musulmane du Burkina Faso ;
Coordination Communautaire des Actions de Développement au Kadiogo (CADK) ;
Association TON et les structures partenaires de lutte contre la traite des enfants ;
Jeunesse et Développement / Mali ;

Par ailleurs, l’ANERSER souhaite à toutes et à tous une bonne et heureuse année 2010 pour une société libre animée d’égalité


Objectif spécifique I

Réinsérer des enfants et jeunes en rupture familiale dans la vie familiale, sociale et
économique à travers une stratégie adaptée et efficace au niveau de la ville de Ouagadougou


ACTIONS EN MILIEUX RUES

1. Sorties dans la rue
Partant du second semestre 2009, au regard des conclusions des travaux de l’atelier de restructuration de l’intervention de l’ANERSER auprès des enfants en décembre 2008 où il a été proposé à l’organisation de privilégier les références des enfants vers le centre d’accueil et d’hébergement par les structures qui travaillent surtout en milieu ouvert, les activités de sorties de rues ont connu un ralentissement. Cette collaboration a été accentuée surtout avec l’Association d’Aide à l’Enfance Keoogo qui a référé un nombre important d’enfants dans le centre d’accueil.

Actuellement, l’ANERSER reçoit les enfants qui sont soit référés ou accompagnés dans le centre d’accueil par les structures partenaires. La majorité des enfants placés par Keoogo sont des enfants en conflit avec la loi. Il faut noter que Keoogo travaille avec les commissariats d’arrondissement de la Commune de Ouagadougou dans le but d’extraire les mineurs détenus pour avoir commis des délits. Ils sont généralement des enfants vivant dans la rue. Accueillis au centre, ils sont intégrés au système éducatif du centre pour une insertion familiale, sociale, économique et professionnelle.

Egalement, d’autres enfants vivant dans la rue sont reçus de l’association Taab Yinga (ATY) et l’Association pour le Soutien aux Enfants en Circonstances Difficiles (ASECD).

De manière générale, en dehors des placements par structures, nous accueillons les enfants vivant dans la rue qui viennent au centre d’eux – mêmes.

Les sorties de rue se poursuivent, mais elles sont liées à des objectifs bien précis. C’est - à- dire axées de manière précise sur un enfant à faire sortir de la rue. Cette stratégie a permis de confier l’activité à un éducateur qui est impliqué dans les activités en centre et en famille.

De plus, dans le cadre des activités de la Coalition des Intervenants auprès des Jeunes et Enfants
vivant en Rue (CIJER), des sorties communes ont été réalisées par les responsables des structures membres d’une part et par les éducateurs d’autre part. Les objectifs de ces sorties est de faire comprendre aux enfants la complémentarité de nos actions auprès d’eux et surtout de discuter avec les aînés (anciens de la rue) pour qu’ils contribuent à la réinsertion des enfants surtout des plus petits qui ont besoin assez de protection.

ACTIONS EN CENTRES

2. Accueil et prise en charge des enfants et jeunes au centre
Dans ce volet, au cours de l’année 2009, l’ANERSER a pris en charge 74 enfants dont 18 étaient des anciens pensionnaires de l’année précédentes (2008), donc un accueil de 56 nouveaux enfants spécifiquement pour l’année 2009. Ils sont en majorité des garçons. Néanmoins, deux filles ont été accueillies dans le centre, du fait de la nature de notre centre qui accueille uniquement les garçons , immédiatement une action rapide a permis la retour en famille de l’une et le placement dans une institution appropriée de l’autre
3. Ecoute, entretiens individuels et collectifs, entretiens psychologiques
Les enfants reçus au centre bénéficient des actions d’entretiens individuels et collectifs. La particularité dans ce volet concerne l’encadrement psychologique. Au total, 43 enfants hébergés au centre du fait de leurs comportements difficiles ont bénéficié de soutiens psychologues qui ont favorisé leur intégration d’abord au groupe puis leur stabilisation comportementale et l’insertion sociale.

4. Réalisation des activités d’éveil au profit des enfants (théâtre, jeux, dessin…)
Grâce à la présence d’un animateur socioculturel comme encadreur des enfants du centre, un programme est élaboré pour permettre aux enfants de pouvoir réaliser des pièces de théâtre pour l’éveil et leur insertion sociale. De plus, cela permet à l’enfant de pouvoir s’exprimer.
Ce programme établi prend en compte les séances de jeux sportifs, les jeux de société et le dessin
Dans ce volet, le particulier été surtout mis sur la réalisation d’une pièce de théâtre de manière professionnelle avec 27 enfants et jeunes (enfants riverains du centre et les pensionnaires du centre : 07 filles et 20 garçons). Cette activité a renforcé les activités de la troupe de théâtre de l’ANERSER. La mise en scène de la pièce devait conduire 6 acteurs à effectuer une tournée en Belgique pour une durée de 3 mois dans le cadre d’un programme avec une ONG belge (Volens). Cependant, l’obtention du visa a été un handicap pour ces enfants du fait que leur attachement familial n’est pas bien évident. Ainsi, nos acteurs de la pièce « Hamlet » n’ont pas pu effectuer le voyage en Belgique. Cependant, la pièce a été jouée dans les grandes salles de spectacle de la ville de Ouagadougou (Atelier Théâtre Burkinabé/ ATB, Centre de Développement Chorégraphique (CDC), Espace Gambidi).

Néanmoins, les 06 enfants qui n’ont pas pu effectuer le voyage en Belgique ont été incorporés dans le Centre de Développement Chorégraphique (CDC) avec 06 autres enfants inscrits par l’ANERSER pour d’autres projets.

Ces activités de professionnalisation en théâtre ont pour objectif d’offrir aux enfants es opportunités d’insertion dans la vie et de développer en eux l’estime de soi.

Présentement, 12 jeunes en difficulté et anciens pensionnaires de l’ANERSER sont inscrits dans ce centre pour une formation antistatique de trois (03) ans. A la fin de la formation, des tournées internationales en Afrique et en Europe sont envisagées. Souhaitons que des problèmes de visas ne posent plus.

En dehors de ces grandes activités de spectacle professionnel, notons que d’autres activités ludiques sportives et divertissantes (football, théâtre éducatif, contes et jeux d’intérieur) sont organisées au profit des pensionnaires du centre selon un programme du centre.

5. Education civique, morale et sanitaire
Des causeries et entretiens divers sont donnés aux pensionnaires par les animateurs. Ces causeries abordent des thèmes liés à la vie en communauté, à l’individu, à l’actualité (l’aventure et ses conséquences).
Au cours de l’année 2009, 11 causeries organisées ont abordé les thèmes suivants :
l’Etat Burkinabé et ses armoiries ;
les relations inter personnelles ;
le respect du bien commun ;
les enfants et jeunes en difficulté ;
les vertus du travail ;
le trafic des enfants ;
les centres d’accueil et leurs rôles ;
la gestion de l’environnement ;
la solidarité ;
l’aventure et ses conséquences ;
le respect du bien d’autrui ;
Il s’agit des thèmes qui renforcent la stabilisation de l’enfant au centre et le poussent vers l’intégration familiale et sociale.

Ces thèmes sont choisis par les enfants eux-mêmes , par les animateurs et selon l’ambiance qui prévaut au centre (présence d’un nombre important de nouvelles, excès de bagarres au centre.

Ces causeries sont aussi pour les enfants des moments où ils peuvent s’expriment en donnant leur point de vue sur des sujets et la gestion même des activités au centre. Ce sont aussi des moments privilégiés pour des prises de décisions des animateurs et des enfants sur des problèmes au centre.

6. Alphabétisation des enfants
L’alphabétisation qui rentre dans le cadre des activités d’éducation de base pour permettre le savoir écrire, lire et calculer concerne tout enfant hébergé.

Cette activité améliore les conditions d’apprentissage des jeunes qui sont placés dans les ateliers des artisans. Il faut noter que les niveaux d’apprentissage sont variés car certains enfants ont un séjour très bref au centre lié au retour en famille.

7. Renouements des liens familiaux des enfants
Les différents contacts et visites en familles ont permis des renouements de liens familiaux, ainsi, on note les résultats suivants :
- 24 retours en en famille dont une fille,
- 01 référence de fille dans un centre approprié,
- insertion sociale de 03 jeunes du fait de leur âge (21 et 23 ans) et de leur aptitude à se prendre en charge. Ils ont libéré le centre et continuent leurs activités de formation professionnelles auprès des artisans, mais vivent chez des tuteurs. Ils bénéficient toujours de l’encadrement des éducateurs.
- 128 parents qui ont rendu visites aux pensionnaires et aux animateurs pour des besoins particuliers : s’enquérir des informations sur un enfant hébergé au centre ou qui a quitté la famille ; bénéficier de conseils pour corriger les comportements de son enfant.

8. Formation professionnelle des jeunes dans divers métier

27 jeunes ont été concernés par les activités professionnelles durant la période tant en milieu rural qu’urbain.
Parmi ces 27 jeunes en apprentissage, on retient que 06 sont devenus autonomes, c’est-à-dire gèrent leurs propres activités auprès de patrons.

Du fait que l’ANERSER ne dispose plus de fonds pour les installations, c’est grâce aux Caisses Populaires avec le fonds « Créd’art », que cinq jeunes ont bénéficié de micro - crédit pour l’installation de leurs propres affaires.

Du fait que l’ANERSER ne dispose plus de fonds pour les installations, c’est grâce aux Caisses Populaires avec le fonds « Créd’art », cinq jeunes de l’ANERSER ont bénéficié de micro - crédit pour l’installation de leurs propres affaires.

Pour un meilleur suivi des activités, un programme hebdomadaire est élaboré et mis à la disposition de chaque responsable d’activité pour le suivi et le rapportage dans les outils de consignation


B .Objectif II
Conduire des actions de sensibilisations auprès des familles et du public sur le phénomène de l’enfance vivant dans la rue à Ouagadougou et dans les villages environnants


ACTIONS EDUCATIVES AUPRES DES FAMILLES ET DU PUBLIC

1. Appui à la scolarisation des enfants
Grâce au RAPPED, 28 enfants (15 filles et 13 garçons) en situation difficile en famille ont bénéficié d’un accompagnement financier pour une scolarisation ou la poursuite des études.

A côté de ces 28 enfants, 90 autres reçoivent un suivi des éducateurs pour le cadre de leurs études. Ce suivi est renforcé par le dynamisme des parents qui depuis 2005, participent de manière effective aux activités de sensibilisation communautaire.
Ces appuis scolaires visent à éviter la déscolarisation des enfants, facteur du développement du phénomène de la rupture familiale et la vie en rue.

2. Sensibilisation des populations à travers : projection vidéo, émission radio, article de journal, séances de théâtre forum

En 2009, l’ANERSER a continué ses activités de sensibilisation des parents, des familles et des communautés et du grand public sur le phénomène de la déviance comportementale chez les enfants. Ces activités s’exécutent à Ouagadougou et dans les provinces.

La troupe de théâtre reste le grand support principal des animations de sensibilisation. C’est ainsi, que l’ANERSER a été présente dans des établissements scolaires à Ouagadougou, deux thèmes principaux ont été abordés en public (parents, élèves, enseignants,….). Il s’agissait du manque du suivi du travail scolaire par les parents (à l’école et à domicile) sources de graves conséquences ; de la traite des enfants ; de l’exode précoce des enfants.

Une mission de sensibilisation en province a rencontré les élèves, les parents, les enseignants et la population de Sapouy du village Nekrou (environ 120 kilomètres de Ouagadougou) dans une école dont les enfants sont sortis des cours pour aller exécuter des tâches des parents (accompagner les animaux au pâturage, aller vendre des produits au marché…) avant de réintégrer la classe. Au su de cette problématique, en collaboration avec une conseillère municipale de la localité, la troupe de l’ANERSER s’est produite dans cette école en traitant le problème du suivi scolaire où l’indifférence des parents vis-à-vis des études des élèves a été mise en exergue. Des échanges directs avec les parents ont suivi cette prestation.

Cette scène a été mise sur support vidéo pour permettre aux intéressés de pouvoir la réactualiser afin de jouer sur le comportement des parents sur une longue durée.

En vue d’attirer l’attention des autres établissements de la localité, l’activité a bénéficié d’une couverture de presse et de la publication d’un article de presse dans le quotidien Sidwaya.
Au niveau du centre d’accueil, une pièce de théâtre a été montée par les pensionnaires sur les causes de leur départ de la famille et sur leur vie quotidienne dans la rue et jouée au centre devant un public constitué de la population riveraine. Cela avait pour but de faire comprendre aux populations riveraines, le pourquoi de la présence des enfants dans la rue et au centre, de plus, quel rôle devait jouer chaque membre de la communauté pour éviter cette situation. Cela aussi pour éloigner les préjugés sur les enfants et les accusations fortuites sur leur manière de vivre.
De même, il s’agissait de renforcer l’intégration des enfants et de la structure dans le quartier d’implantation. Comme conséquence, le 05 décembre 2009, 43 femmes et hommes (surtout les riverains) ont organisé une journée de salubrité autour du centre d’accueil de l’ANERSER.

Egalement, les projections vidéo ont participé à la mise en œuvre de ces activités de sensibilisation.
Il s’agit des films vidéo qui traitent des difficultés de vie des enfants dans les familles.

3. Animations des causeries avec les parents à partir des images des enfants collectées en lieux pathogènes dans la ville de Ouagadougou

L’ANERSER a fait la collecte d’images des enfants dans des conditions difficiles pouvant porter atteinte à leur développement harmonieux. Ces images devaient servir de support de sensibilisation. Les images sont disponibles, cependant un travail de protection doit se faire afin de permettre leur publication.

4. Organisation des séances de sensibilisation par les parents et les enfants
Depuis 2005, un noyau de parents du quartier d’implantation de l’ANERSER s’est constitué en association informelle autour des actions éducatives de l’organisation. Ce groupe participe à la sensibilisation et à l’éducation des populations de la zone. Il a pu assurer deux animations de sensibilisation dans deux écoles à Ouagadougou avec le soutien de la troupe de théâtre.

A côté des activités de sensibilisation réalisées par les parents, en vue de renforcer les connaissances sur les droits des enfants, l’ANERSER a organisé des sessions de formation des familles. Les familles ont été identifiées par le groupe des parents tenant compte de leurs comportements en famille vis-à-vis des enfants. Ces formations sont données par des personnes de ressources du Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP).
Deux sessions de formations des parents ont été assurées et ont touché 70 personnes dont 51 femmes et 19 hommes.
Les échanges ont porté sur la définition des « droits de l’enfant » : rôle et responsabilités des parents dans la protection et la promotion de ces droits ; les conséquences de l’absence du non respect de ces droits.

C. Objectif III
Renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles de l’ANERSER


ACTIONS DE DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

1. Formation continue du personnel et échanges d’expériences

Pour rester en contact avec les différentes difficultés que vivent les enfants, la connaissance des nouveaux fléaux émergeant et les nouvelles techniques d’intervention, il va de soi que des formations continues soient données si possible, des voyages d’études internes et externes effectués.

C’est ainsi que grâce à la collaboration inter structure, les animateurs de l’ANERSER ont effectué une visite échange au CESF à Gampela. Il s’agissait d’une mission de travail pour comprendre ce qui est fait en faveur des pensionnaires de ce centre et comment cela est fait.

Les objectifs visés étaient la connaissance des outils de travail, les techniques de consignation des informations, l’organisation administrative de l’encadrement des enfants, les programmes hebdomadaires et leur contenu

Egalement, notre appartenance au CTP/Talibé a permis la formation de 02 membres du personnel en gestion financière et en informatique (World, Excel et Power Point). Cela a amélioré les pratiques quotidiennes de ces personnes dans l’exécution de leurs tâches.

Egalement, dans e cadre des formations organisées par le RAPPED, 03 animateurs ont bénéficié d’une formation en septembre sur la programmation basée sur les droits des enfants, cette

En termes de voyages d’études, des missions ont été effectuées dans 03 pays de la sous-région :
Au Mali, deux missions ont eu lieu, l’une à Ségou, 02 intervenants de l’ANERSER ont été concernés. Le thème était, la PDE: Mobilisation communautaire et participation des enfants dans l’atteinte des Objectifs du millénaire.

Dans les capitales des pays, Niger, Sénégal et Mali, 03 voyages d’études dans le cadre du projet « Amélioration des conditions de vie des talibé » avec le Comité technique de pilotage du projet talibé. Chaque mission a concerné deux intervenants de l’ANERSER sauf celle du Sénégal (une personne).

Dans les capitales du Mali et du Niger, il était question de vivre les expériences des acteurs maliens et nigériens dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des talibé. Les participants ont été convaincus de l’ampleur de la problématique dans ces pays à près de 90% de populations islamiques. De plus, malgré les contextes incomparables, des actions sont en train de se développer pour faire face à la problématique. Egalement, ils ont compris qu’une telle action ne peut être positive que dans une dynamique de conjugaison des efforts à cause de la mobilité des intéressés du phénomène tant à l’intérieur d’un pays que d’une frontière à l’autre. La découverte vive de cette visite a été la manière dont le Haut Conseil islamique du Mali s’est impliqué à un niveau plus grand dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des talibé. Le souhait des participants a été qu’au niveau du Burkina Faso, des engagements semblables se développent surtout de la fédération des associations islamiques pour permettre une éducation plus adapté aux étudiants du coran.

Quant à la mission au Sénégal, elle a été opportune pour l’ANERSER car, elle a permis de participer à des travaux d’harmonisation des points de vue à un niveau sous-régional sur des stratégies favorables à l’amélioration es conditions de vie des talibé dans la perspective de l’éducation pour tous (EPT).
Ce voyage a permis aussi de visiter les différentes initiatives des acteurs du Sénégal.

Enfin, une occasion a été donnée à un membre de l’ANERSER de participer à l’atelier régional regroupant le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso autour d’un Programme commun sur le développement de l’agriculture équitable et écologique en Région sahélienne. L’ANERSER est membre de ce Programme piloté par l’ONG belge VOLENS depuis 2008. L’objectif principal de l’atelier était d’évaluer le programme 2008 - 2010 et de dégager des pistes de réflexion pour le futur programme 2011 – 2013.

Il est à noter que la participation de l’ANERSER à ce programme a permis de développer des activités agro maraîchères en faveur des jeunes en difficulté en milieu rural notamment à Saponé.
De façon générale, en termes de renforcement des compétences, on peut dire que durant l’année 2009, les échanges d’expériences dans les pays voisins, (5 missions Mali, Niger, Togo, Sénégal) ont eu lieu et ont permis à 05 membres de vivre les réalités extérieures.

En termes de formation du personnel, on peut donner le résumé suivant:
- Formations de trois intervenants en programmation basée sur les droits des enfants ;
- Formation d’une intervenante en prise en prise en charge psychosociale des enfants;
- Formation de deux intervenants en technique de plaidoyer ;
- Formation de deux intervenants en informatique et gestion financière

En termes d’impacts sur l’intervention de l’ANERSER, on peut dire que plusieurs échanges ont été nourrissants en termes d’informations sur les nouvelles orientations. Au regard des Objectifs du Millénaire pour Développement, des informations ont été données pour permettre à chaque intervenant de comment contribuer dans l’atteinte de ces objectifs.

Les différents voyages d’études et d’ateliers ont permis de faire des échanges d’expériences sur projets en faveur des enfants en difficulté, vivant dans la rue et talibé.

Egalement, des expériences sur des dynamiques de travail en partenariat ont été découvertes. Elles renforcent et orientent les manières d’intervenir de l’ANERSER.

2. Gestion du plan d’action et tenue de réunions
Des outils de suivis et de consignation des informations ont été élaborés et mis à disposition pour le suivi et les différents bilans partiels sur la réalisation des activités. Pour faciliter le rapportage, un rapport semestriel est toujours produit et sont compilés en fin d’année pour le rapport final.
Ainsi, il est organisé différents niveaux de réunions:
- Réunions trimestrielles d’informations, de planification et de bilans entre les dirigeants de l’ANERSER ;
- Réunions trimestrielles d’informations, de planification et de bilans entre Réunions
- Réunions de programmation de l’équipe d’encadrement ;
- Réunions bimensuelles entre les enfants les enfants et l’équipe d’encadrement
- Réunions avec les parents en tant que bénéficiaires directs et indirects.

3. Renforcement de l’institution en matériel logistique
A ce niveau, l’ANERSER avait soumis une requête auprès d’une ONG Hollandaise MIVA pour l’acquisition d’un véhicule et d’une moto Yamaha V 80. Grâce au concours du partenaire en la Personne de Monsieur Henk ZUIDAM de Kinderpostzegels, ce dossier a eu écho favorable et l’ANERSER a eu la lettre d’approbation en octobre 2009. Cependant, l’appui accordé est partiel et l’ANERSER est en train de rechercher des fonds complémentaires. Depuis octobre 2009, des démarches sont entreprises auprès des donateurs pour l’obtention du complément dans un délai de six mois renouvelables.

4. Réalisation d’un documentaire sur ANERSER et ses partenaires terrain
Les différentes images ont été collectées sur les actions importantes de l’ANERSER. Plusieurs supports en Cassettes sont disponibles. Nous sommes en attente de la finition du montage avec le technicien qui doit les adjoindre à des commentaires.

5. Assistance et appui technique
L’ANERSER a maintenu ses relations avec les maintenanciers identifiés l’année précédente et a toujours sollicité les services d’autres personnes ressources :

- Le Directeur du Centre d’Education Sociale et de Formation ; il a permis une visite de travail dans ses services aux encadreurs de l’ANERSER. Cette activité a leur permis de prendre connaissance des outils utilisés. Cette visite fait suite à l’atelier organisé par l’ANERSER sur la stratégie d’intervention auprès des enfants en décembre 2008 ;

- De trois (03) stagiaires / 02 élèves de l’Educateurs spécialisés de l’Institut de Formation en Travail Social (IFTS, Burkina Faso) et une canadienne du Centre de Formation et de Coopération Interculturelle (CFCI) du Québec basé à Bamako au Mali pou Programme Socio-éducatif;

- D’un coopérant belge en technique de présentation d’un dossier projet et en technique de gestion des activités. Deux sessions de formation spécifique ont soutenu cet appui permanent à l’endroit de l’administration;

D. Objectif IV
Développer une synergie d’action en direction de partenaires ayant les objectifs similaires


ACTIONS EN PARTENARIAT

Participation aux rencontres avec les structures
L’ANERSER est membre de différents réseaux ; elle occupe des responsabilités dans ces différents regroupements :
- Secrétaire général de la Coalition des Intervenants auprès des Enfants vivant en Rue
(CIJER), de même qu’elle a organisé des rencontres à son siège, l’ANERSER a participé à des rencontres entrant dans le cadre des activités de la coalition ; l’ANERSER assure le Secrétariat Général de cette coalition;

- Organisation et participation aux rencontres du Réseau d’Action pour la Prévention et la Protection des Enfants en Difficulté (RAPPED) ; l’ANERSER assure la responsabilité de la Présidence du Conseil d’Administration du réseau;

- Participations aux rencontres du projet Mobilisation Education Jeunesse, projet géré par quatre parties : le Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Ministère de la Sécurité, le Collège Maisonneuve de Montréal et la CIJER.
L’ANERSER a été désignée par la CIJER pour participer à aux rencontres du projet en assurant le Secrétariat de séances au nom de la coalition. Ces rencontres devant aboutir à l’élaboration d’un guide d’application d’une convention de partenariat entre le Ministère de la Sécurité et la CIJER dans la cadre de la prise en charge des enfants pour diverses raisons se sont retrouvés dans les locaux des commissariats de police.

- Participations aux rencontres mensuelles et extraordinaires du Comité Technique de Pilotage du Projet Talibé (CTP/T) et aux activités de sensibilisation des maîtres coraniques dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des élèves des foyers coraniques. Egalement, des voyages d’études dans la sous è région ont été effectués.

- Participation de l’ANERSER à la sélection des enfants désirant une assistance éducative à la Direction de l’Education Spécialisée (MASSN) ; quatre enfants ont été confiés à l’ANERSER pour un encadrement éducatif.

- Participation à la rencontre annuelle des associations de lutte contre le trafic des enfants. Treize associations travaillent en réseau autour de l’association Ton, basée à la frontière Côte d’Ivoire – Burkina Faso. Ce regroupe est informel, mais il permet et facilite la réinsertion des enfants victimes interceptés pendant leur voyage surtout vers la Côte d’Ivoire.

- D’autres rencontres ont eu lieu à l’UNICEF, à la Direction de l’Education Spécialisée (MASSN), Terre des Hommes Lausanne, Aide à l’enfance Canada, Fondation pour le Développement communautaire (FDC) sur des points d’échanges variés concernant les enfants.

Il s’agit des rencontres où l’ANERSER non seulement apporte son expérience sur le sujet de discussion mais apprend aussi des autres participants.

- Participation à l’organisation de la fête des enfants en fin d’année avec les autres membres de la CIJER. Il faut noter que depuis 2007, les fêtes des enfants sont organisées ensemble dans un même lieu (dans une structure membre). Généralement, il s’agit de deux fêtes : l’une pour les enfants en centre et l’autre pour les enfants qui n’ont pas encore intégré un centre de prise en charge.


II. ACTIVITES ADDITIVES

Les activités additives sont celles qui n’étaient prévues dans le plan d’action, mais qui concernent les secteurs d’intervention de l’ANERSER.

A ce titre, on retient que pendant la catastrophe créée par la pluie du premier septembre 2009 au Burkina Faso, particulièrement à Ouagadougou et que les populations victimes avaient été déménagées dans les écoles ou autres sites ouverts, l’ANERSER a accompagné les enfants de ces sinistrés avec des projections de film de divertissement.

Elle a eu aussi à remettre des vêtements pour ces enfants et des cahiers reçus des partenaires divers.

A travers la CIJER, l’ANERSER a eu à assister à domicile 04 enfants en difficulté en besoin d’assistance éducative. Il s’agit des enfants dont les parents avaient sollicité des placements dans les maisons de rééducation de l’Etat ; du fait du nombre de places limité dans ces centres, la Direction Générale de la Famille et des Services Spécialisés a demandé la contribution des organisations membres de la CIJER.

Les autres activités additives qui ont un caractère d’échanges et de discussion ont concerné les regroupements, organisations et services techniques de tutelle : CTP/ Talibé, CIJER, RAPPED, réseau informel de lutte contre la traite des enfants, UNICEF, MASSN.

III. Difficultés rencontrées

Avec la reforme et restructuration des interventions opérées en en décembre 2008, l’ANERSER a constaté une certaine aisance dans la mise en œuvre de ces activités, néanmoins, on peut retenir quelques difficultés qui ont entaché l’exécution du plan d’action 2009 :
- l’accident de moto du responsable du programme socio – éducatif en début d’année 2009, cela a réduit du coup, le nombre des intervenants;
- en fin d’année 2009, défection d’un encadreur du programme socio-éducatif.
Heureusement, le responsable du programme socio-éducatif avait repris service progressivement. Pour palier à ces insuffisances, l’ANERSER prévoit le recrutement d’un professionnel au cours de l’année 2010.

Outre ces difficultés, au niveau du personnel de terrain, on peut noter entre autres :
- La difficulté de restauration des enfants hébergés au centre. Nous devons notre salut au CONASUR qui a fait deux dotations en vivre pendant l’année 2009.

D’autres efforts sont déployés auprès de structures caritatives, mais les réponses n’ont pas toujours été favorables.
La meilleure solution envisagée par les responsables de l’ANERSER est la mise en valeur d’un terrain de 10 hectares qu’elle dispose à Targho dans le département de Saponé. La production de ce terrain épargnera sans doute les difficultés de l’ANERSER en matière de restauration des enfants qu’elle a pu extraire de la rue pour une réinsertion sociale.

- Les énormes besoins des enfants et jeunes pour la réinsertion socio économique et professionnelle face à l’absence de ressources matérielles et financières;
- L’instabilité des enfants et jeunes liés à leur nature comportementale nécessitant une intervention pluridisciplinaire;
- L’insuffisance des efforts des parents pour le suivi des enfants et leur considération des structures de prise en charge comme salvatrice.
- Les conséquences des relations partenariales qui obligent la disponibilité de temps pour la participation effective aux différentes rencontres; Cela est souvent difficile pour les organisations à personnel réduit comme l’ANERSER. Cependant, vu son âge et expérience sur le terrain, elle ne peut se soustraire d’un regroupement en faveur du perfectionnement du travail auprès des enfants;

Conclusion
On peut résumer en ces mots que l’intervention de l’ANERSER auprès des enfants s’est bien améliorée surtout depuis 2008 ; un plan d’action bien structuré a favorisé la capitalisation des efforts et la réalisation des activités malgré les difficultés notées. Cela a conféré à l’ANERSER une grande ouverture vers les autres organisations dans le sens du développement institutionnel. Ainsi, pour la seule année 2009, elle s’est vue confiée deux responsabilités dans la gestion du réseautage : RAPPED et CIJER.
On est unanime que même si la collaboration coûte à l’ANERSER du temps, il est important de noter qu’elle apprend et s’améliore à travers les activités avec ces partenaires, ce qui lui donne une certaine crédibilité et une force dans les prises de décisions en matière de problématiques juvéniles.

Tout le jeu est fait et l’ANERSER semble mieux structurée que précédemment, le seul problème qui reste à résoudre est l’après 2010 quand on sait que le partenariat entre Kinderpostzegels et l’ANERSER doit prendre fin selon les critères d’appui en fin décembre 2010. Si toutefois un partenaire n’est pas trouvé, faut –il fermer boutique ou tirer le diable par la queue, alors qu’en éducation il n’y a pas de débrouillardise ?

Des actions sont entreprises depuis début 2009 pour l’identification d’un partenaire pour la continuité des efforts consentis par Kinderpostzegels depuis 2004. Cependant, les réponses ne sont pas encore favorables du fait que nous vivons une période de crise internationale où certains organismes réduisent le nombre de leurs partenaires de terrain. Néanmoins, les démarches sont entreprises pour trouver une solution.

Dans ce sens, nous souhaitons le concours des partenaires du secteur au niveau national et international pour poursuivre l’accompagnement des actions de l’ANERSER.

La Fondation pour le Développement Communautaire au Burkina Faso et Kinderpostzegels pourraient soutenir l’ANERSER dans la recherche, l’identification et l’accompagnement par des lettres d’appui et de recommandations aux dossiers projets de l’ANERSER que soumettrait l’ANERSER.